La crise s’installe dans l’enseignement supérieur guinéen. Le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) a confirmé le déclenchement d’une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national à partir de ce lundi 3 novembre 2025. Les activités pédagogiques et administratives dans les universités, centres de recherche (CR) et centres de documentation et d’information (CDI) risquent d’être totalement paralysées.
Cette décision fait suite à la levée de la suspension du mot d’ordre de grève instauré depuis le 18 juillet 2023. Dans un communiqué publié le 30 octobre 2025, le SNAESURS justifie sa décision par l’échec des démarches entreprises auprès des ministères de l’Enseignement supérieur et du Travail. Le syndicat dénonce notamment le non-respect du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SSG du 24 janvier 2024 et de la loi L/2023/0016/CNT du 21 juillet 2023 pourtant déjà adoptés par le gouvernement.
Le syndicat exige l’application effective du décret portant fixation des rémunérations des fonctionnaires titulaires de grades dans les institutions d’enseignement supérieur. Il insiste particulièrement sur la mise en œuvre des articles 4, 5, 6, 8 et 13, jusque-là restés lettre morte selon ses responsables.
Le Bureau exécutif national invite les présidents des coordinations régionales, les secrétaires généraux des sections et les délégations syndicales à faire observer scrupuleusement ce mot d’ordre de grève. Il adosse la reprise des cours et des activités à la satisfaction totale des revendications.
La menace est donc prise au sérieux : l’année universitaire 2025-2026 pourrait être fortement perturbée si les négociations n’aboutissent pas. Les étudiants et les responsables d’université redoutent déjà un nouveau blocage qui risquerait de compromettre le calendrier académique, affectant durablement l’enseignement supérieur guinéen.
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