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Madagascar : l’Union africaine suspend l’île après le coup d’État militaire

octobre 16, 2025
in Actualité, Afrique
Madagascar : l’Union africaine suspend l’île après le coup d’État militaire

©SARAH YENESEL/EPA/MAXPPP - epa11621268 Djiboutian Minister for Foreign Affairs Mahamoud Ali Youssouf speaks during the 'Summit of the Future' being held in advance of this week?s General Debate of the 79th session of the United Nations General Assembly at United Nations Headquarters in New York, New York, USA, 23 September 2024. EPA-EFE/SARAH YENESEL (MaxPPP TagID: maxnewsfrfive809687.jpg) [Photo via MaxPPP]

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L’Union africaine (UA) a suspendu, ce mercredi 15 octobre, Madagascar de toutes ses instances, au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires et du renversement du président Andry Rajoelina. Cette décision marque un tournant dans une crise politique majeure qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.

Un soulèvement populaire qui vire à la crise politique

Les manifestations ont éclaté le 25 septembre 2025, menées par des jeunes de la « Gen Z malgache ». Ils dénonçaient la hausse du coût de la vie, les coupures répétées d’électricité, la corruption et l’inaction du gouvernement face à la pauvreté. Le mouvement a rapidement pris de l’ampleur, gagnant plusieurs grandes villes, notamment Antananarivo, Toliara et Toamasina.

Face à la colère populaire, une unité militaire d’élite, le CAPSAT (Corps autonome des personnels et des services administratifs et techniques), a décidé de ne plus obéir aux ordres de répression. Son chef, le colonel Michael Randrianirina, a alors appelé l’armée à « protéger le peuple » et à « empêcher l’effusion de sang ». Le 14 octobre, la tension a atteint son paroxysme : l’Assemblée nationale a voté la destitution d’Andry Rajoelina, malgré la dissolution du Parlement qu’il venait de décréter. Quelques heures plus tard, les militaires ont pris le contrôle du pouvoir, annonçant la suspension de la Constitution et la dissolution de plusieurs institutions.

Le colonel Randrianirina prend la tête du pays

À la suite de ces événements, la Haute Cour constitutionnelle a constaté la vacance du pouvoir et « invité » le colonel Michael Randrianirina à assurer les fonctions de chef de l’État. Dans un discours télévisé, le nouvel homme fort de Madagascar a déclaré vouloir « restaurer l’ordre, réformer les institutions et préparer une transition pacifique ».

Ancien gouverneur de la région d’Androy et chef d’unité au sein du CAPSAT, Randrianirina est une figure connue pour son franc-parler. Déjà accusé de mutinerie en 2023, il s’était opposé à la présidence Rajoelina sur la question des libertés publiques. Le colonel a annoncé qu’il prêterait serment le 17 octobre 2025 en tant que président du Conseil de la Présidence pour la Réforme, un organe militaire de transition. Il promet une période transitoire de 18 à 24 mois, au terme de laquelle un référendum constitutionnel et des élections générales devraient être organisés.

Rajoelina exfiltré et toujours combatif

Renversé par les événements, Andry Rajoelina a quitté le pays dans des conditions encore floues. Selon plusieurs sources concordantes, il aurait été exfiltré par un avion militaire français vers La Réunion, avant de rejoindre Dubaï. Dans un communiqué, l’ancien président a dénoncé un « coup d’État militaire illégal », affirmant que le vote de destitution du Parlement était « dépourvu de toute base légale ». Il assure demeurer le seul président légitime et appelle la communauté internationale à ne pas reconnaître le nouveau régime.

Rajoelina, 51 ans, était lui-même arrivé au pouvoir en 2009 après une transition militaire. Son dernier mandat était marqué par des accusations d’autoritarisme et de dérive monarchique, ainsi qu’une contestation croissante sur le plan économique et social.

L’Union africaine condamne et suspend Madagascar

Réunie en session d’urgence à Addis-Abeba, la Commission de l’Union africaine, présidée par Mahamoud Ali Youssouf, a dénoncé un « changement anticonstitutionnel de régime ». L’organisation continentale a annoncé la suspension immédiate de Madagascar de toutes ses instances « jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ». Dans un communiqué, l’UA a également exhorté les militaires à remettre rapidement le pouvoir à une autorité civile et à organiser des élections libres et transparentes. Elle a menacé d’imposer des sanctions ciblées contre les responsables du coup d’État si la situation perdurait.

Une réaction internationale prudente

Les Nations unies, l’Union européenne et la France ont exprimé leur préoccupation face à la situation et appelé à la retenue. L’ONU s’est dite « profondément préoccupée » par la montée des tensions et a appelé au dialogue entre toutes les parties. La France, ancien pays colonisateur, a condamné toute prise de pouvoir par la force tout en appelant à la protection des civils et des ressortissants étrangers présents sur l’île. Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, ont suspendu temporairement leurs vols vers Antananarivo pour raisons de sécurité.

Un pays suspendu entre espoir et incertitude

Madagascar, nation insulaire de plus de 29 millions d’habitants, figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Près de 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale. La crise politique actuelle risque d’aggraver une situation déjà précaire, marquée par une insécurité alimentaire chronique, la dégradation des infrastructures et la dépendance économique aux exportations minières. Si une partie de la population voit dans le colonel Randrianirina un sauveur, d’autres redoutent un retour à un régime militaire prolongé, comme celui qu’avait connu le pays dans les années 1970 et 2009.

Et après ?

Le nouveau pouvoir militaire promet un « dialogue national inclusif » et la tenue d’un forum de réconciliation avant toute réforme politique. Mais les partenaires internationaux, eux, restent prudents : sans calendrier clair ni garanties démocratiques, la suspension de Madagascar par l’Union africaine pourrait durer. Pour l’heure, le pays s’enfonce dans une transition incertaine, entre aspirations populaires au changement et risques d’instabilité durable.

N’Faly Guilavogui pour Investigatorguinee

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