Depuis le déclenchement, ce lundi, de la grève des conducteurs de citernes, principaux acteurs de la distribution de carburant à travers le pays, Conakry est plongée dans une nouvelle crise d’approvisionnement en essence et en gasoil.
Ce mardi 7 octobre 2025, une grande partie des stations-service de la capitale guinéenne affichent déjà des pompes vides, provoquant de longues files d’attente devant les rares points de vente encore approvisionnés.
À Kipé, le gérant de la station Star décrit une situation devenue alarmante : « Cette situation nous dépasse vraiment. Nous avons passé des commandes que nous n’arrivons pas à recevoir. Le peu de carburant que nous avions a été entièrement vendu, et dès ce matin, il n’y en a plus. Ce qui reste désormais est réservé au service minimum, notamment pour les forces de sécurité et les cas d’urgence médicale », explique-t-il au micro de nos confrères du site guinee360.
Dans plusieurs quartiers de la capitale, la pénurie alimente déjà le marché noir, où le litre d’essence se négocie autour de 15 000 francs guinéens. Une vendeuse rencontrée à Morykanteyah témoigne : « Je suis allée acheter du carburant dans les stations, mais je n’en ai pas trouvé. Le peu que j’ai pu obtenir, je ne peux pas le revendre au prix habituel », confie-t-elle.
En attendant une éventuelle issue aux négociations avec les conducteurs de citernes, la circulation est fortement perturbée dans plusieurs zones de Conakry. De nombreux automobilistes redoutent déjà une flambée des prix du transport et des denrées dans les prochaines heures si la crise persiste.
Mohamed Saliou CAMARA pour Investigatorguinee

