hommage à titre posthume.
Pas de postes de souvenirs sur Facebook, pas de message, pas de photos souvenirs publiés, pas de rappel même de ceux pour qui l’homme à tout donné ( entourage et amis, anciens collaborateurs). Aujourd’hui, exactement, il y a trois ans que nous quittais ce baobab de la vie politique guinéenne. Il y a des hommes dont le passage sur terre laisse une empreinte profonde dans les rouages de l’histoire, dans les mémoires honnêtes, et dans le cœur de ceux qui savent reconnaître les sacrifices.
Claude Kory KONDIANO, ancien président de l’Assemblée nationale de Guinée et ancien Haut Représentant fut de ceux-là qui ont positivement impacté notre cher pays. Et pourtant… comme tant d’autres serviteurs de l’État, il semble que le silence et l’oubli menacent déjà de recouvrir son nom, à peine trois ans après son dernier souffle. Il y a aujourd’hui exactement trois ans, la République guinéenne perdait un de ses fils valeureux, un homme d’État au parcours exemplaire, forgé dans la loyauté, la conviction et le sens du devoir.
Claude Kory KONDIANO, ce n’était pas qu’un nom ou un titre; c’était une voix, une force tranquille, dans l’arène parfois brutale de la politique nationale. Il a porté la parole du peuple dans l’hémicycle, il a contribué à construire le socle démocratique d’une Guinée encore en quête de stabilité, et il a assumé ses responsabilités avec dignité, à une époque où les compromis faciles auraient pu lui tendre les bras.
Homme d’engagement, patriote sincère, et acteur clé d’une période charnière, il a joué un rôle essentiel dans la conduite des débats parlementaires, dans l’élaboration de lois structurantes et dans la défense des principes de justice et de souveraineté. Son parcours mérite mieux que l’oubli. Il mérite la mémoire. Mais voilà, l’ingratitude est un mal insidieux qui ronge nos sociétés modernes. Elle frappe sans bruit, mais avec violence. Elle efface, elle rature, elle enterre deux fois : une première fois sous terre, une seconde fois dans le silence des vivants.
Pour nous, aucun serviteur digne de l’Etat d’hier ou d’aujourd’hui, ne mérite d’être oublié. J’étais ni de ton cercle restreint ni de ton entourage, mais je n’oublierai jamais ta présence physique à mes événements sur l’entreprenariat, ou tout autres initiatives de développement que j’organisais malgré ton statut. La mort n’arrête pas la reconnaissance.
PAUL KAMANO
Celui que tu appelais affectueusement ” MON FILS COURAGEUX”.

