
Soixante -douze (72h) heures après le lancement officiel de la campagne référendaire à Kankan, le 10 septembre 2025, Billy Kaba, secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports et chargé de la mobilisation, a livré ses impressions et expliqué sa stratégie. Interrogé par la presse, il a tout d’abord exprimé sa satisfaction « Après ce grand lancement du meeting de la campagne référendaire du 21 septembre, je pense qu’aujourd’hui, c’est un sentiment de satisfaction. Au contenu de la mobilisation de toute la population, de toutes les couches sociales, la notabilité, les femmes, les jeunes, les sages et tout le monde. Le résultat que vous avez vu ce jour-là est celui d’un travail collégial, d’un travail commun. »
Sur sa méthode de mobilisation, Billy Kaba insiste sur une approche inclusive « Ma façon de travailler, c’est une façon très inclusive. Je viens, je rencontre les jeunes de Kankan, et chacun en ce qui le concerne participe. On met en place des commissions composées des jeunes de la ville. Moi, je ne fais que coordonner et impulser selon les directives de nos autorités. »Concernant les critiques sur un prétendu fiasco, du lancement, il reconnaît quelques imprévus « Je comprends ce qu’ils disent. Il peut y avoir des dérapages dans toute organisation humaine. Cette fois-ci, on a eu très peu de temps pour organiser. Le problème majeur a été les T-shirts : 10 000 pièces prévues pour Kankan n’ont pas pu être utilisées, car elles comportaient la photo du président de la République. Mais au-delà de cette difficulté, la jeunesse de Kankan a prouvé sa bravoure et a répondu massivement à l’appel. »
Sur les rumeurs d’un financement d’un milliard pour la mobilisation, il dément « Plus d’un milliard pour la mobilisation ? J’aurais bien aimé. Mais je n’ai jamais eu ce montant à disposition. C’est la volonté humaine, l’engagement et le volontariat qui ont permis cette mobilisation. »
Billy Kaba rappelle aussi que la campagne ne se limite pas aux meetings festifs « Aujourd’hui, nous faisons massivement de la sensibilisation, du porte-à-porte, pour expliquer aux citoyens comment voter et pourquoi il faut s’impliquer. Tout ne se résume pas à la place publique pour chanter et danser. »
Enfin, Billy Kaba affiche ses attentes pour le 21 septembre « Mes attentes aujourd’hui, c’est 98% de la population. Si nous prenons tout ce temps pour expliquer à la population les enjeux, je ne peux m’attendre qu’à 98%. »
Et de conclure par un appel citoyen « Je demande à ceux qui n’ont pas encore retiré leurs cartes d’électeurs de le faire, et surtout d’aller voter. C’est notre devoir, car la plus belle façon de contribuer au développement de ce pays, c’est de poser cet acte citoyen. »
Laye Famo Condé correspondant investigatorguinee pour la région de kankan

