Le Conseil constitutionnel ivoirien a publié, ce lundi 8 septembre 2025, la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre. Parmi les 60 candidatures déposées, cinq ont été validées, tandis que les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été rejetées.
Le paysage politique ivoirien s’est précisé ce lundi 8 septembre 2025 avec la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre. Parmi les 60 dossiers déposés, cinq ont été jugés recevables, tandis que plusieurs autres ont été écartés pour diverses raisons.
Candidats retenus
Alassane Ouattara (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix – RHDP) : Le président sortant, âgé de 83 ans, brigue un quatrième mandat. Il se base sur la réforme constitutionnelle de 2016 qui, selon lui, a remis à zéro le compteur des mandats présidentiels.
Simone Ehivet Gbagbo (Mouvement des Générations Capables – MGC) : Ancienne Première Dame, elle a été amnistiée en 2018 après une condamnation en 2011. Elle est désormais éligible et se lance dans la course présidentielle.
Jean-Louis Billon (Congrès Démocratique – CODE) : Ancien ministre et homme d’affaires, il a récemment quitté le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) pour se présenter sous sa propre bannière.
Ahoua Don Mello (indépendant) : Ancien membre du PPA-CI, il se présente comme candidat indépendant.
Henriette Lagou Adjoua (Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix – GP-PAIX) : Femme politique engagée, elle se lance pour la première fois dans la course à la présidence.
Candidatures rejetées
Laurent Gbagbo (PPA-CI) : L’ancien président a vu sa candidature rejetée en raison d’une condamnation judiciaire antérieure. Bien qu’il ait été acquitté par la Cour Pénale Internationale, sa situation judiciaire en Côte d’Ivoire demeure un obstacle.
Tidjane Thiam (PDCI) : L’ancien directeur général de Credit Suisse a été écarté en raison de sa nationalité française acquise en 1987, ce qui contrevient à la loi ivoirienne exigeant une nationalité exclusivement ivoirienne pour les candidats. Bien qu’il ait renoncé à sa nationalité française en 2025, sa candidature a été jugée irrecevable par le tribunal de première instance d’Abidjan.
Cette publication intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des débats sur la constitutionnalité de la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. L’opposition dénonce ce qu’elle considère comme une élection “tronquée” et appelle à des élections libres, équitables et inclusives.
La liste des candidats retenus reflète une diversité politique, avec des figures de l’opposition et des femmes en lice, ce qui pourrait enrichir le débat démocratique en Côte d’Ivoire. Cependant, l’absence de certains leaders politiques majeurs soulève des questions sur l’inclusivité du processus électoral.
À moins de deux mois du scrutin, la campagne présidentielle s’annonce déterminante pour l’avenir politique du pays. Les électeurs devront choisir entre continuité et changement, dans un climat politique où les enjeux de gouvernance, de justice et de réconciliation nationale seront au cœur des débats.
Une Analyse de Gaspard Koïkoï pour Investigatorguinee

