Le 1er septembre 2025, l’Ordre des avocats de Guinée a réagi fermement aux déclarations de l’ancien Premier ministre Bernard Goumou, qui avait affirmé lors d’une conférence de presse à Conakry être « associé à un cabinet d’avocats ». Cette affirmation a suscité une intervention immédiate du Barreau, qui a rappelé les règles strictes encadrant la profession.
Dans un communiqué officiel, le bâtonnier Me Mamadou Souaré Diop a souligné : « Il est utile de porter à la connaissance de l’opinion publique que l’association est un mode d’exercice de la profession d’avocat. Monsieur Bernard Goumou, n’étant pas un avocat, ne peut exercer aucun acte à ce titre et ne peut être associé à un cabinet d’avocats. »
Le Barreau a rappelé que la profession est régie par la loi n°014/AN/2004 du 26 mai 2004, portant réorganisation de la profession d’avocat en Guinée. Aux termes des articles 38, 39 et 40 : « nul ne peut se prévaloir du titre d’avocat ni en exercer les prérogatives sans être régulièrement inscrit au Tableau de l’Ordre des avocats. Il ressort clairement de ces dispositions que l’association au sein d’un cabinet d’avocats est exclusivement réservée aux personnes régulièrement inscrites au Tableau de l’Ordre des Avocats. Toute personne étrangère à la profession ne peut, en aucun cas, revendiquer la qualité d’associé dans un cabinet d’avocats. »
Le communiqué précise également que, en tant que garant de la dignité de la profession et de la protection des justiciables, l’Ordre se réserve le droit de saisir les autorités compétentes afin que de telles pratiques soient réprimées conformément à la loi.
Cette affaire met en lumière la vigilance de l’Ordre des avocats face aux usurpations de titre et souligne l’importance du respect des normes légales et déontologiques pour préserver la crédibilité de la profession et la sécurité juridique des citoyens.
Charlie Passy pour Investigatorguinee

