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Éducation en Guinée : rentrée politique ou rentrée pédagogique ? Le SNE aussi prend position

août 27, 2025
in Education
Éducation en Guinée : rentrée politique ou rentrée pédagogique ? Le SNE aussi prend position
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La fixation de la date de la rentrée scolaire en Guinée pour l’année 2025-2026 continue de susciter débats et interrogations. Si le ministère de l’Éducation a officialisé le 15 septembre comme date d’ouverture des classes, le Syndicat National de l’Éducation (SNE) estime que cette décision, bien qu’inscrite dans une dynamique de réforme, ne prend pas suffisamment en compte les réalités structurelles, sociales et économiques du pays. 

Entre volonté politique d’harmoniser le calendrier scolaire avec les standards internationaux et contraintes pratiques liées au manque de préparation, la question divise et met en lumière les fragilités persistantes du système éducatif guinéen.

VOICI CE QU ’EN PENSE LE SYNDICAT NATIONAL DE L’ÉDUCATION (SNE)

La fixation de la date de la rentrée scolaire est une décision qui, dans tous les pays, relève de la compétence des autorités gouvernementales en charge de l’éducation. Cependant, elle ne doit pas se faire de manière isolée. Une telle mesure exige la consultation de plusieurs acteurs et partenaires du système éducatif, notamment le Ministère de l’Éducation, les syndicats, les associations de parents d’élèves et les organisations de la société civile.

Cette consultation, bien que n’ayant aucune valeur contraignante pour les autorités, vise à équilibrer les impératifs pédagogiques, les contraintes organisationnelles et les besoins sociaux et familiaux.

Concernant la fixation de la rentrée scolaire 2025-2026 en République de Guinée, elle répond légitimement à une double exigence internationale.

 

● 1. L’Exigence d’un calendrier scolaire suffisant

La première exigence est celle qui stipule que les élèves doivent avoir accès à neuf mois de cours et être évalués le dixième mois. Or, en Guinée, les apprenants ont à peine huit mois de cours (d’octobre à mai) et sont évalués le neuvième mois (juin).

Cette situation a pour conséquence une pauvreté des apprentissages, car les enseignants sont plus soucieux de l’achèvement des programmes que de l’assimilation et de l’acquisition des compétences par leurs élèves. Cela pourrait expliquer le taux élevé d’échecs aux examens nationaux.

Pourtant, dans beaucoup de pays d’Afrique francophone, la rentrée scolaire est fixée au mois de septembre, ce qui permet aux élèves d’avoir neuf mois de cours (de septembre à mai) et d’être évalués le dixième mois (juin).

Pour se conformer à cette exigence internationale, la Guinée a deux choix :

● 1er choix : Ouvrir les écoles en septembre pour les fermer en juin.

● 2ème choix : Ouvrir les classes en octobre pour les fermer en juillet.

 

● 2. Le Problème des vacances excessives

Deuxièmement, les trois mois de vacances scolaires sont excessifs pour des élèves souvent confrontés à une pauvreté d’apprentissage endémique. À force de passer trop de temps à la maison, ils désapprennent les maigres compétences acquises durant l’année scolaire précédente. Dans les pays francophones de l’Afrique de l’ouest, les élèves ont des vacances scolaires de deux et non trois mois.

La question qui se pose est la suivante : la date du 15 septembre 2025 est-elle tenable ? Objectivement, la réponse est non, et ce pour plusieurs raisons.

La phase opérationnelle de la rentrée scolaire dépend d’actions concrètes qui se déroulent avant et pendant les premiers jours de classe. La pré-rentrée, par exemple, permet aux enseignants et au personnel de prendre connaissance d’informations clés (organigramme, emplois du temps, listes d’élèves) et de préparer les salles de classe. C’est aussi le moment d’informer les familles des dates, des horaires et des modalités de la rentrée.

En Guinée, la non-effectivité de ces étapes préparatoires rend la rentrée scolaire 2025-2026 irréaliste pour plusieurs raisons :

● Le budget de la rentrée scolaire 2025-2026 n’a pas encore été mis à la disposition des autorités éducatives régionales, préfectorales et sous-préfectorales.

● La conjoncture actuelle est caractérisée par une crise de liquidité qui expose les parents à une pauvreté extrême. Cette situation ne leur facilite pas l’achat des fournitures, le paiement des frais d’inscription ou de scolarité de leurs enfants.

● Le contexte politique, marqué par le référendum du 21 septembre 2025, pourrait augmenter la psychose chez les parents d’élèves. Pour des raisons de sécurité, ils pourraient préférer garder leurs enfants à la maison.

● Des problèmes structurels persistants créent un climat d’instabilité : la révision du statut particulier de l’éducation, le blocage des salaires de milliers d’enseignants, ou encore la situation des enseignants contractuels qui n’ont toujours pas été régularisés, mais qui continuent de donner des cours dans les écoles rurales sans salaires, sont des indices pertinents d’instabilité dans nos concessions scolaires au cours de l’année scolaire 2025-2026.

D’un autre côté, la date du 15 septembre 2025 pourrait être analysée sous le prisme de la volonté des autorités de sonner le réveil et de mobiliser les parents, élèves et enseignants. En effet, lorsque la rentrée est fixée au 3 octobre, l’effectivité est souvent très tardive. Il faut attendre la fin du mois d’octobre et le versement des salaires pour voir la grande vague d’élèves arriver.

En fixant la date au 15 septembre, les autorités espèrent que les parents se mobiliseront pour acheter les fournitures et payer les frais de scolarité de leurs enfants au plus tard à la fin du mois. L’objectif serait alors que les écoles fassent le plein le lundi suivant la célébration du 67e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, le 2 octobre 2025.

En tant que force sociale de veille, d’alerte, de proposition et de co-construction d’un système éducatif guinéen de qualité, inclusif et équitable, le SNE formule les recommandations suivantes :

● Mener une communication hautement pédagogique sur la nécessité pour l’école guinéenne de s’approprier les exigences internationales en matière de promotion et de qualification des systèmes éducatifs.

● Mettre à disposition, et à temps, le budget de la rentrée scolaire aux inspections régionales et aux directions communales et préfectorales pour l’opérationnalisation et la supervision de la rentrée.

● Acheminer à temps les matériels didactiques et les fournitures scolaires dans les 13 communes de Conakry et les 33 préfectures afin de permettre aux cadres et aux enseignants de préparer leurs documents respectifs.

● Aménager les salles de classe en les dotant d’équipements scolaires de qualité.

● Régulariser la situation des enseignants contractuels communaux non retenus, payer les arriérés de salaires des enseignants des collectivités locales et appliquer la hausse de 25 % sur leurs indices, conformément aux dispositions statutaires.

● Débloquer les salaires de milliers d’enseignants et verser le rappel du salaire du mois de juillet.

● Recenser les enseignants qui ont été recensés hors campagne par le FUGAS et qui ne perçoivent pas de salaires, bien qu’ils soient en situation de classe.

● Débloquer les salaires des enseignants qui sont sans revenus depuis décembre 2023 pour certains, et juillet 2024 pour d’autres, alors qu’ils sont en situation de classe.

● Rétablir dans leurs droits les enseignants admis à faire valoir leur droit à la retraite au 31 décembre 2024 mais qui reçoivent une pension largement en dessous de leur pension prévisionnelle.

● Rétablir dans leurs droits les responsables de l’éducation, du Secrétaire général aux responsables des structures déconcentrées, en modifiant le Décret D/2024/0269/PRG/CNRD/SGG afin de leur permettre de bénéficier des mêmes primes de fonction que leurs homologues des autres départements ministériels histoire de faire triompher la justice sociale.

La mise en œuvre de ces recommandations est essentielle pour favoriser une rentrée scolaire réussie et apaisée, pour le bien de l’école de la République.

SG SNE Michel Pépé Balamou

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