Les récentes inondations en Guinée et, spécifiquement, à Conakry :
1. Ont remis en exergue la défaillance absolue de l’État en termes de politique d’habitat, d’aménagement du territoire, environnementale, sécuritaire etc. La haute fonction, a fortiori ministérielle n’emporte pas que des privilèges ; elle implique des responsabilités dont l’assomption sérieuse, dans l’intérêt général, justifie ces privilèges.
2. Remis en exergue la gravité de l’impact matériel et humain des très mauvaises infrastructures routières réalisées par les entrepreneurs guinéens surtout ceux qui raflent presque tous les marchés de travaux publics. Les entrepreneurs devraient commencer à réaliser le COÛT HUMAIN de leurs TRAVAUX BÂCLÉS mais qu’ils sont sûrs de continuer à réaliser indéfiniment et chaque année (les mêmes travaux). Y’en a marre de ces routes pitoyables qui épuisent et tuent les Guinéens.
3. Appellent à la responsabilité des agents de l’Etat dans la passation des marchés de travaux publics (attribuer les marchés de travaux aux entreprises dont les routes qui ont vocation à durer 25 ans mais ne font que un an et demi relève de la cruauté et de la honte ; on le sait maintenant car nos compatriotes en meurent. Ça suffit.
4. Appellent à la conscience des citoyens dans l’achat et l’occupation des domaines manifestement inondables (voies évidentes de rivières, de marigots, zones marécageuses etc.). La responsabilité de la victime ne saurait être minimisée a fortiori lorsque les départements étatiques ne donnent pas de raisons de croire à une vision rigoureuse de la politique de l’habitat, de l’aménagement du territoire et de l’environnement.
À partir de demain, on commencera à faire des propositions citoyennes sur ce qui peut être fait pour minimiser l’impact humain de ces inondations prévisibles, pour ce qui concerne le court terme; l’urgence.
Dr Jean Paul KOTEMBEDOUNO

