La Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) a pris une décision radicale ce mardi 11 mars 2025 en excluant Salifou Camara, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale de l’Éducation (FSPE).
Réunis à la Bourse du Travail, les membres de la CNTG justifient cette sanction par des propos « injurieux » qu’aurait tenus le syndicaliste à l’encontre de leur premier responsable, Amadou Diallo.
« À compter d’aujourd’hui, Salif Camara ne fait plus partie du syndicat, ni sur le plan national ni international. Un congrès sera organisé prochainement pour désigner son successeur », a déclaré un responsable de la CNTG.
Interrogé par téléphone, M. Salifou Camara a vivement contesté cette exclusion, affirmant qu’elle ne repose sur aucun fondement juridique. Il estime être victime d’un règlement de comptes depuis son intervention contre Amadou Diallo lors du dernier congrès de la CNTG.
« Ce clan, composé à 80 % de retraités – en violation des lois guinéennes –, cherche à freiner la réussite et l’émergence de la FSPE. Tant qu’ils resteront en place, ils useront de tous les moyens pour nous nuire », a-t-il dénoncé.
Considération communautaire
Il accuse également Amadou Diallo de mener une politique d’ingérence au sein de la FSPE, fondée sur des considérations ethnocentristes. Selon lui, l’objectif de ce « plan machiavélique » serait d’évincer les leaders syndicaux qui ne seraient pas de la même (obédience) qu’Amadou Diallo, afin de les remplacer par des proches.
Bien qu’il n’ait pas nié explicitement les accusations portées contre lui, Salif Camara affirme avoir été enregistré à son insu par un tiers, qui aurait ensuite transmis l’enregistrement à Amadou Diallo. « Avant même cette décision, mon responsable de communication avait déjà été exclu », a-t-il ajouté.
La réaction de la FSPE ne s’est pas fait attendre. Sur la page Facebook, l’organisation appelle les enseignants de Guinée et le Bureau National de la FSPE à ne pas « céder aux pressions » et à ne pas se « laisser manipuler » par le Général Amadou Diallo.
Cette exclusion marque une nouvelle escalade dans les tensions entre les deux camps, augurant une période de turbulence au sein du mouvement syndical guinéen.
Source: Africa Guinée