La communication du Ministre du Plan et de la Coopération Internationale est basée sur les chiffres du cadrage macroéconomique élaboré de concert par la mission du FMI et le Gouvernement guinéen en février 2025 dans le cadre des négociations d’un nouveau programme de facilité élargie de crédit. Ce cadrage macroéconomique projette un taux de croissance de 7% en 2025, 10,6% en 2026, 10,8% en 2027 et 9,5% en 2028.
Cette communication fait référence à des projections économiques qui tiennent compte des facteurs futurs significatifs, tels que la rentrée en production du projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou. L’exploitation de Simandou pourrait entraîner une augmentation substantielle des exportations de minerai de fer, stimuler les investissements étrangers et améliorer les infrastructures locales. Si la production commence à grande échelle en 2026, cela pourrait effectivement catalyser une croissance économique à deux chiffres, comme le mentionne le Ministre.
La diminution de l’inflation en Guinée, telle que affirmée par le Ministre en charge du Plan, se justifie à travers l’introduction par l’Institut National de la Statistique (INS) de l’Indice National Harmonisé des Prix à la Consommation (INHPC), qui est un indicateur clé utilisé pour mesurer l’évolution des prix des biens et services consommés par les ménages. Le rebasage opéré en 2019 a ramené la base de l’indice à 100 contre 1104. L’inflation calculée sur la base de ce nouvel indice à fin décembre 2024 est de 3,1%, en dessous du seuil de 5% retenu par la CEDEAO. Elle pourrait se situer à moins de 3% entre 2026 et 2028.
Par Billy KEITA,citoyen en méditation mais passif.