Incroyable, mais vrai ! Pour satisfaire les besoins insatiables de sa panse, une vulgaire courtisane, une “Marie-couche-toi-là”, se réclamant proche du CNRD s’autorise à vomir des insultes d’une bassesse inouïe contre un homme qui pourrait être son grand-père.
Pas n’importe qui : un ancien président de la République, élu avec 2,438 millions de voix, soit 59,49 % des suffrages valablement exprimés lors de la présidentielle du 18 octobre 2020, et respecté par au moins 10 millions de Guinéens.
Le professeur Alpha Condé, aujourd’hui en exil en Turquie après le changement de régime du 5 septembre 2021, a marqué l’histoire de ce pays et a donné à sa patrie tout ce qui était en son pouvoir, qu’on l’aime ou pas. On ne fédérera jamais autour du CNRD en insultant l’homme à la base de cette masse électorale. CQFD !
Ce qui choque, ce n’est pas seulement la violence de cette sortie nauséabonde, mais l’ingratitude et la lâcheté qui l’accompagnent. Car cette même courtisane, dont je refuse de salir ma plume en mentionnant le nom, doit tout à celui qu’elle insulte aujourd’hui.
Triste aventurière en Occident à une époque où son sort était aussi misérable qu’un chien errant dans les rues de Nice, c’est bien sous l’ère du professeur Alpha Condé qu’elle a trouvé un tremplin pour revenir en Guinée, se refaire une santé financière et s’élever socialement. Ironie du sort : cette femme, qui adulait et soutenait farouchement hier Alpha Condé pour son troisième mandat, se découvre aujourd’hui une passion soudaine pour le CNRD, espérant ainsi grappiller quelques miettes de reconnaissance en termes de billets de banque et, qui sait, une éventuelle nomination.
Mais qu’elle sache une chose : on n’insulte pas impunément les personnes âgées en Afrique, encore moins celles qui ont été à l’origine de son ascension lorsqu’elle n’était qu’une insignifiante ombre rampante. Si elle était un tant soit peu lucide, elle comprendrait que le Général Mamadi Doumbouya, malgré le coup d’État du 5 septembre, n’a jamais cédé à la bassesse en humiliant publiquement son prédécesseur.
Il a toujours évité de salir son nom dans les erreurs de gouvernance passées et a même eu l’élégance d’inclure son effigie parmi les cinq chefs d’État ayant dirigé la Guinée, de 1958 jusqu’à lui.
Alors que valent réellement ces nouveaux laudateurs opportunistes qui, aujourd’hui, crachent sur Alpha Condé pour plaire au pouvoir en place ? Ce ne sont rien de plus que des serpents venimeux, prêts à mordre la main qui les nourrit avant d’aller ramper aux pieds du prochain maître.
Le Général Mamadi Doumbouya, homme de stratégie et de discernement, ferait bien de se méfier de ces acrobates politiques capables de retournements spectaculaires. Ceux qui insultent aujourd’hui Alpha Condé seront les premiers à insulter Mamadi Doumbouya demain si les vents venaient à tourner.
Plus encore, il serait temps que le président du CNRD impose une discipline ferme à son entourage, y compris certains ministres qui se complaisent dans une insulteuse propagande. Ce n’est pas en vilipendant Alpha Condé qu’ils prouveront leur compétence à gouverner.
Bien au contraire, cette obsession puérile de la diabolisation ne fait que trahir leur médiocrité.
Plus simplement, Alhoussein Makanéra Kaké, hier de la galaxie présidentielle, même s’il est devenu lui aussi un soutien inconditionnel du Général Mamadi Doumbouya, a toujours affiché un respect et une digne courtoisie à l’endroit du professeur Alpha Condé.
La politique du ventre a ses limites. Que cette courtisane et ses semblables sachent une chose : les girouettes finissent toujours par se briser au gré du vent.
L’histoire retiendra leurs actes, leurs injures et leur veulerie. Mais surtout, elle retiendra qu’ils ne furent jamais rien d’autre que des opportunistes sans honneur, indignes de la moindre considération.
Abdoulaye Sankara