Tant qu’on vit on aura le privilège de tout voir heureusement et le malheur de tout voir malheureusement. Il y a des errances de l’histoire qui défient l’entendement, des aberrations qui, à force d’inconséquence, finissent par s’ériger en norme dans des espaces où la bêtise a pignon sur rue. Abdoulaye Kourouma en est une illustration éclatante. Ce clébard enragé, à qui l’on accorde l’indu privilège de s’exprimer dans l’espace public, n’existe que par la vacuité de son verbe et la nullité de sa pensée. Dans une république digne de ce nom, cet épiphénomène pathétique de la politique n’aurait jamais franchi les portes d’un débat sérieux, mais hélas, nous sommes en Guinée, terre où l’anarchie intellectuelle permet aux esprits les plus médiocres de se draper des oripeaux du discours public.
Que pèse Kourouma face à un esprit affûté, à un intellect incandescent, à une figure dont l’excellence dépasse de loin les limites étriquées de son cerveau anémique ? Rien. Il n’est qu’un détritus politique, un rebut de l’histoire dont la seule arme consiste à aboyer contre des éléphants dont il ne saurait atteindre la cheville, faute de substance, faute de hauteur, faute de cette lumière qui éclaire les véritables esprits. Le voir s’attaquer au leader du Bloc Libéral est un spectacle aussi risible que pathétique, une tentative dérisoire d’exister par le vacarme, comme le fait un chien errant dont l’aboiement ne retarde en rien la marche du lion.
La politique n’est pas une foire aux saltimbanques ni un théâtre pour illuminés en mal de reconnaissance. Elle exige de la consistance, de la rigueur, un bagage intellectuel solide. Autant de vertus dont ce triste sire est dramatiquement dépourvu. Il ne pense pas, il récite. Il n’analyse pas, il vomit. Il ne débat pas, il vocifère. Et dans son indigence abyssale, il s’accroche à des sophismes éculés, à des arguments creux, espérant tromper une galerie déjà fatiguée de tant de balivernes.
Kourouma n’est pas un opposant digne de ce nom, c’est un parasite, un énergumène en quête d’attention, un pouilleux du verbe dont l’unique mode opératoire est la calomnie et l’invective. Il ne construit rien, il déconstruit tout. Il ne propose rien, il dénigre tout. Voilà son ADN politique : la négation, l’errance, l’abaissement systématique du débat public. Le drame n’est pas tant qu’un tel personnage existe, mais qu’il puisse encore trouver des oreilles pour écouter ses inepties.
Que restera-t-il de lui dans l’histoire ? Rien, si ce n’est le souvenir d’un imposteur ridicule, d’un figurant sans envergure, d’un pantin disloqué dont les gesticulations ne font rire que les esprits les plus simples. Abdoulaye Kourouma ne mérite ni l’attention des grands hommes ni la patience des esprits éclairés. Il mérite l’oubli, cette fosse commune où l’histoire enterre les insipides et les insignifiants.