Après huit rapports médicaux attestant de l’état de santé préoccupant de Kassory Fofana, l’ex-Premier ministre en détention, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, reste sourd aux conclusions des experts médicaux et à la demande d’évacuation sanitaire du malade. Face à cette situation qu’il juge insoutenable, Maître Dinah Sampil (photo), avocat de la défense, finit par craquer et lance, avec indignation : « On ne juge pas un malade ! » Il estime dès lors “qu’on veut lui régler son compte” à son client !
Cette déclaration résume le désarroi de la défense face à ce qu’elle perçoit comme un refus obstiné de considérer des éléments pourtant factuels et capitaux à la dignité humaine. Elle soulève également des questions sur la compatibilité de la procédure judiciaire avec les principes fondamentaux de justice et d’humanité.
L’affaire Kassory Fofana prend ainsi une tournure de plus en plus controversée, mêlant considérations juridiques, médicales, éthiques et politiques, dans un contexte où la tension ne cesse de monter autour des décisions de ce procureur spécial. D’où la question : jusqu’où ira cet affrontement entre impératifs judiciaires et respect des droits humains ? 🤔🤔🤔🤔
Abdoulaye Sankara