À moins de trois mois de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, le pays de l’éthylique Umaro Sissoco Embalo — dont le mandat expire le 27 février 2025 — est plongé dans un vide institutionnel total. Pas de parlement, pas de responsables à la Cour suprême, ni à la Commission électorale. Les partis d’opposition sont dissous, leurs leaders pourchassés et traqués partout.
Devant un tel Far West, où un volcan politique menace d’entrer en éruption à tout moment, le Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (CPCC) brille par son silence assourdissant. Lors de son dernier sommet, le 66ᵉ du genre, tenu à Abuja le 18 décembre, cette institution moribonde n’a pas daigné aborder les dérives autoritaires du dictateur bissau-guinéen ou à tout le moins lui donner quelques petits conseils utiles.
Pourquoi ce silence ? La réponse est simple : Umaro Sissoco Embalo (sur l’image) est le fidèle garçon de courses du syndicat des chefs d’État qui compose cette organisation. Et si, par malheur, la Guinée-Bissau venait à s’embraser en 2025, la CEDEAO n’accourrait pas pour sauver les populations, mais bien pour protéger leur membre, Embalo. Inutile donc de répéter que cette organisation est… inutile. 😠😠😠
Abdoulaye Sankara