Ce vendredi 11 octobre 2024, des citoyens du district de Konkoï, situé à environ 100 kilomètres de la préfecture de Mandiana, ont manifesté contre une société chinoise accusée de dégrader l’environnement dans leur localité. Cette protestation, organisée pour exiger l’arrêt des activités de l’entreprise, a été réprimée par les forces de l’ordre, faisant un blessé par balle et entraînant l’arrestation d’un manifestant.
Selon les informations recueillies sur place, les habitants reprochent à cette société de s’être installée illégalement dans la zone et de détruire les marigots, essentiels à la survie de la communauté. Ils dénoncent également la destruction des sites où les femmes de la localité exercent des activités agricoles pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Joint par téléphone, Karifa Dansoko, l’un des manifestants, a expliqué les raisons de leur action : « Ce matin, nous sommes rendus sur le site où plusieurs machines de la société chinoise étaient en activité. Nous leur avons demandé d’arrêter les travaux, en précisant que nous ne cherchions pas à créer des troubles, mais que nos terres et nos marigots, sources de vie pour nos familles, sont détruits. Ils ont accepté de cesser les opérations, mais nous avons décidé de rester un moment par précaution, car ils ont l’habitude de reprendre les travaux une fois que nous avons le dos tourné.
Cependant, les événements ont pris une tournure inattendue. « Peu de temps après, des pick-ups sont arrivés. Nous avons pensé qu’ils pourraient expulser la société illégalement installée. Mais à notre grande surprise, ils se sont dirigés vers nous et ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes, à nous frapper et à jeter des pierres. Les jeunes ont tenté de riposter. »
Le bilan de cette intervention est lourd : un manifestant a été blessé par balle et un autre, un jeune nommé Sékou Diakité, a été arrêté. « C’est tout ce que je sais pour le moment », a précisé Karifa Dansoko.
Aux dernières nouvelles, le calme est revenu dans la soirée. Les manifestants, par la voix de leur porte-parole, appellent les autorités à prendre leurs revendications au sérieux. « Nous exigeons simplement la protection de nos terres, rien de plus. L’État doit agir pour préserver nos ressources et notre avenir », conclut Karifa Dansoko.
Planete7.info