L’union sacrée des forces vives de Guinée a fait une déclaration le mardi dernier autour de l’avant-projet de la Constitution. Cette sortie provoque une avalanche de réaction au sein du paysage politique guinéen.
Docteur Édouard Zotoumou Kpogomou, le président du parti union démocratique pour le renouveau et le progrès(UDRP) revient sur les objectifs de la mise en place de l’union sacrée.
“L’idée de l’union sacrée est venue lorsqu’il s’agissait de faire en sorte que toutes les formations politiques, que toute l’opposition puisse parler d’une voix autour d’un point commun ou des traits communs. Alors les démarches ont été entreprises au niveau du leadership senior de voir dans quelle mesure on pouvait s’entendre sur un ensemble de valeurs. Donc, il y a trois(3) points qui avaient été retenus dans les discussions initiales”, a indiqué Dr Zotomou.
Ces trois(3) points visaient à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel et l’opposition à une éventuelle candidature des militaires aux prochaines élections, a déclaré le président du parti UDRP:
“Le premier point au sein de l’union sacrée était de faire en sorte que la transition et les officiels de la Transition sachent que la durée de la transition s’arrête le 31 décembre 2024 conformément à l’engagement qu’ils ont pris devant la CEDEAO. Engagement assorti d’un accord qu’on appelait accord dynamique. Et effectivement devant la CEDEAO, cet accord a été signé. Le deuxième point sur lequel l’union sacrée s’etait accordée, c’etait de tout faire pour que les autorités de la transition acceptent ou soient obligés d’accepter cet engagement qu’ils ont pris faute de quoi, les partis membres de l’union sacrée se donnaient la latitude de pouvoir manifester dans les rues pour les y contraindre. Enfin, en troisième position, c’est que l’idée de mettre ensemble toutes les forces pour contraindre le CNRD devaient nécessairement conduire à une acceptation. Au cas où cela n’arrivait pas, enfin de compte l’union sacrée se réservait le droit justement de mettre en place une transition civile”, a-t-il rappelé.
Au sein de cette entité politique, certains membres auraient failli à leur engagement. Un acte qui aurait poussé l’union sacrée à prendre un certain nombre de décisions disciplinaires, a soutenu ce membre fondateur de l’union sacrée.
“La première rencontre que j’ai d’ailleurs présidé au siège de L’UFDG n’a pas connu justement cette présence massive à laquelle on s’attendait. D’aucun n’était pas venu simplement parce qu’il n’y avait peut-être pas de convenance en ce qui concernait le lieu de la rencontre. La deuxième rencontre c’est tenue donc au siège de l’UDG de Monsieur Mamadou Sylla et là nous n’avions pas pris justement de bonnes précautions pour y amener la liste des premiers signataires de la première rencontre. Et ainsi, il n’y a pas eu justement beaucoup qui avait signé même au nom de leurs coalitions politiques et au nom de leur formation politique individuellement, puisque il y a pas mal de coalitions. Nous, nous sommes dans les forces vives et dans l’ANAD”, a-t-il poursuivi.
Pour lui, on ne peut pas être à la fois pour et contre les initiatives de la Transition. D’où son invite aux membres de l’union sacrée à faire preuve de cohérence dans leur démarche politique.
Mohamed Saliou Camara pour investigatorguinee.com