Une quantité importante de riz impropre à la consommation a été découverte à Bentourayah, dans la préfecture de Coyah en débutde de cette semaine. Une denrée pourrie qui était prête a être deversée sur le marché guinéen en vue de sa vente. Ce coup de filet à réussi grâce à l’office national de contrôle qualité et des services de sécurité. Dans une interview accordée à notre rédaction ce vendredi 30 août 2024, M’Bany Sidibé, le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée se montre inquiet pour la santé publique. Il exige du procureur de la république et le l’office national de contrôle qualité de faire une conférence de presse commune pour éclairer la lanterne des guinéens sur cette découverte et les enquêtes annoncées.
Interview
Investigatorguinee: Monsieur M’Bany Sidibé, le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée bonsoir
–M’Bany Sidibé, président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée: Bonsoir Monsieur le journaliste
-Une importante quantité de riz impropre à la consommation a été récemment découverte à Coyah par l’office national de contrôle qualité et des services de sécurité. Quelle est votre grille de lecture sur cette découverte?
Effectivement, nous avons vu à travers le ministère du commerce, c’est à dire l’office national du contrôle qualité qui nous a informé qu’il y a eu 10.000 sacs de riz pourris qui étaient dans un processus de reconditionnement, dans la préfecture deCoyah. Mais très malheureusement, l’office n’a pas donné de bonnes explications, parce qu’on devrait nous dire aujourd’hui quel est l’étatdes lieux, quelle est la quantité de riz saisie, combien sont sorties? Mais lorsque vous venez dire qu’il y a eu reconditionnement, aujourd’hui c’est la santé des consommateurs et la vie des consommateurs qui sont mises en jeu, parce que la santé et la vie du consommateur se trouvent dansl’assiette qu’il consomme. Vu que le riz est une denrée très stratégique pour le consommateur guinéen, nous pensons aujourd’hui que l’office national de contrôler qualité doit non seulement organiser une conférence de presse, mais donner des explications claires aux consommateurs pour que nous puissions voir clair. Est-ce qu’ il y a eu une catégorie de riz qui a été vendue dans le marché ou pas? Très malheureusement, on ne peut pas retracer cela. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat surtout au ministère du commerce de faire ce travail, même si le procureur de Coyah dit avoir déjà ouvert une enquête et qu’il y a des interpellations en cours. Mais avant que la justice ne soit rendue, il faut qu’on protège le consommateur. Il faut qu’il y ait des mesures préventives. C’est à dire, s’il y a de tel acte qu’on dise aux consommateurs, voilà les catégories de riz à acheter. Si vous retrouvez telles autres, ne l’achetez pas.
-On apprend que ces denrées ont été identifiées dans une marque prisée de la place? Qu’est- ce que vous en dites?
Oui, mais ça c’est un autre débat. C’est pourquoi je demande que le service de contrôle qualité puisse nous donner des explications claires. Il a fait le constat avec la justice. Qu’on nous dise maintenant quelle est la situation réelle. Nous sommes pressés d’entendre la suite des enquêtes que le procureur de Coyah a ouvert pour qu’on nous dise réellement qui est responsable, parce qu’on nous a donné comme information, ces denrées pourries sont destinées à l’alimentation animale. C’est à dire, ce sont des riz qu’ons garde en stock. Nous, on se demande mais pourquoi reconditionner ce riz? S’il y avait reconditionnement, où ces denrées- là étaient destinées? Nous avonsmené des enquêtes et nous continuons à le faire pour les jours à venir, parcequ’il faut que le consommateur soit rassuré. Il y a plusieurs importateurs qui nous ont envoyé des certificats d’analyses certifiés de l’office du riz qui se trouve dans les différents marchés de Conakry. Donc, c’est pour dire qu’aujourd’hui, c’est une catégorie de riz. Ou qu’on parle de la ferme, si non nous, on a vu ces certificats- là. Aujourd’hui, ce que nous pouvons dire, il y a beaucoup de riz sur le marché de Conakry qui sont des bonnes qualités parce que nous avons vu. On a même été dans le laboratoire de certains importateurs pour voir est ce que c’est vrai ou c’est faux? Donc à ce niveau-là, nous avons des certificats. C’est l’office qui doit faire ce travail, parce que c’est une catégorie. Imaginez- vous aujourd’hui si c’était le cas, tout le monde allait en parler parce que nous consommons tous le riz. Mais ce qui est sûre, il y a des catégories de riz aujourd’hui où les consommateurs se plaignent parce que si on dit déjà qu’il y a 10.000 sacs de riz qui devraient être reconditionnés, c’est pour quelle fin? c’est pourquoi nous demandons au ministère du commerce et à l’office national du contrôle qualité, à la justice et même au parquet de faire une conférence de presse pour situer la responsabilité de chacun et le niveau de l’évolution de l’enquête pour que le consommateur sâche c’est quelle catégorie de riz concernée, quels sont les signes, avant d’en acheter?
Monsieur M’bany Sidibé, merci d’avoir répondu à nos questions
C’est à moi de vous dire merci.
Interview réalisée par Karifa Traoré Kimpess pour investigatorguinee.com