En conférence de presse mardi dernier à la maison commune des journalistes, L’Union sacrée des forces vives de Guinée a fait une demande au RPG-AEC et à L’UFDG. Celle de reconsidérer leur position sur l’avant-projet de la nouvelle constitution. Une sortie de cette entité politique qui fait suite à leur rencontre avec des conseillers nationaux à Kindia autour du texte juridique. Interrogé par notre rédaction ce vendredi 29 août 2024, Marc Yombouno, membre du RPG AEC dénonce l’incohérence des membres de l’union sacrée.
D’entrée, l’ancien ministre du commerce soutient que les deux partis politiques le RPG-AEC et L’UFDG sont des composantes à part entière des forces vives de Guinée avec d’autres forces sociales du pays. “Avant même que l’union sacrée ne réalise sa conférence de presse pour demander à nos deux partis politiques(le RPG-AEC et l’UFDG), les forces vives de Guinée avaient déjà pris une position. Celle de rejeter l’avant-projet de la Constitution du CNT, parce que les préalables n’ont pas été respectés en matière de dialogue inclusif, en matière de principes réglementaires. Donc, les forces vives ont décidé de rejeter cet avant-projet de la Constitution guinéenne”, a dénoncé Marc Yombouno.
Pour l’ancien ministre du commerce sous le régime d’Alpha Condé, la ligne de conduite initiale des forces vives de Guinée a été dévoyée. Certains leaders politiques, en lieu et place des premiers objectifs ont choisi les intérêts personnels. “Ce que nous demandons à nos amis et frères de l’union sacrée des forces vives de Guinée qui étaient en conférence, c’est de respecter la position initiale. Car, lorsque nous avons commencé à tenir des réunions ensemble le mot d’ordre était l’union comme son nom l’indique. C’était de laisser toutes nos divergences de côté”, indique M. Yombouno.
En tout cas, ces conférenciers qui ont changé casaque de position étaient tous présents lors du dialogue initié par le gouvernement, mais boycotté par le RPG-AEC et l’UFDG. “Ces partis politiques avaient participé au processus de dialogue, mais on s’est dit qu’il fallait malgré cela s’unir pour une vision. Celle de faire de sorte que le CNRD respecte le chronogramme dynamique de la CEDEAO” estime- t- il.
Selon ce responsable de l’ancien parti au pouvoir, la demande faite par l’union sacrée des forces vives de Guinée n’est pas acceptable au risque de tomber dans une politique d’incohérence et de contradiction par rapport aux objectifs initiaux. D’ailleurs Marc Yombouno y voit une démarche unilatérale, puisqu’aucun débat n’a été initié autour de la question, fait- il remarquer.
“Si en dehors des premiers engagements, ils font des démarches unilatérales ça n’engage qu’eux. De notre côté nous(RPG-AEC et UFDG), nous restons dans le combat du départ. Celui de l’union, de la fédération de nos forces pour faire en sorte que l’objectif du retour à l’ordre constitutionnel en fin 2024 soit respecté”.
Si les membres de l’union sacrée des forces vives de Guinée sont accusés à tort ou à raison d’avoir trahi les valeurs fondamentales des Forcesvives de Guinée, le RPG-AEC et l’UFDG n’entendent pas les suivre aveuglement.
N’faly GUILAVOGUI pour Investigatorguinee.com