Dans les jours à venir, les Guinéens découvriront la naissance d’un mouvement dénommé « Merci Mon Général », qui sera officiellement lancé et s’étendra sur l’ensemble du territoire national. Cette initiative est portée par l’ex-maire de la commune de Matam, Ismaël Condé.
Dans une interview exclusive accordée à chez nos confrères d’avenirguinee ce jeudi 22 août 2024, l’initiateur de ce mouvement, Ismaël Condé, a expliqué les raisons, les objectifs et le rôle de cette initiative qui verra bientôt le jour en Guinée.
Concernant la motivation, l’ex-maire de Matam a précisé que cette initiative est avant tout un geste de reconnaissance envers le président Mamadi Doumbouya, qui l’a libéré après la prise du pouvoir le 5 septembre 2021.
« Oui, le mouvement n’est pas encore créé. Mais nous avons l’idée de mettre en place ce mouvement pour concrétiser nos idées. Vous savez, le concept « Merci Mon Général » existe depuis ma sortie de prison. Donc, le nom du mouvement sera « Merci Mon Général ». C’est un concept que j’ai créé et qui n’a pas encore été bien compris par tous. Certains ont saisi son sens, d’autres non. Quand je dis « Merci Mon Général », il s’agit bien du général Mamadi Doumbouya. Vous savez que j’ai été arrêté le 25 septembre 2020, à l’aube des élections présidentielles, pour mon opposition au troisième mandat d’Alpha Condé et mon adhésion à l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Cela a conduit à mon arrestation et à ma déportation à la Maison Centrale de Conakry, où j’ai été détenu pendant presque 12 mois. Je n’avais aucun espoir de sortir et de servir mon pays, car j’avais été victime d’un procès expéditif qui s’est soldé par une condamnation à sept mois de prison, simplement pour mon opposition au troisième mandat d’Alpha Condé.
Dans cet état de désespoir, un homme a pris ses responsabilités, et cet homme est le général Mamadi Doumbouya, qui a risqué sa vie pour sauver ceux qui étaient dans le couloir de la mort. À la Maison Centrale, nous avons perdu de nombreux camarades, certains anonymes, d’autres connus, comme feu Roger Bamba, avec qui j’ai partagé plus de six mois de détention dans la même cellule, malheureusement, il n’a pas vu le 5 septembre 2021. Il y a aussi Thierno Saliou Diallo et bien d’autres qui ont perdu la vie dans ce temple de la haine. Quand le 5 septembre est arrivé, une lumière d’espoir a illuminé nos cœurs ce jour-là. Et deux jours plus tard, c’est-à-dire le 7 septembre, les agents du CNRD sont venus nous libérer, une liberté que je n’espérais plus. Ce jour-là, j’ai dit que je continuerai à remercier celui qui m’a donné cette seconde vie, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. »
Poursuivant, il dira que : « Tous les jours où je me réveille dans mon lit et que je réalise que je ne suis pas dans les geôles de la Maison Centrale, je remercie Dieu et je remercie mon libérateur. Dieu nous aide à travers nos semblables, et il a dit que si nous ne reconnaissons pas les bienfaits de nos semblables, nous ne serons jamais capables de reconnaître ce que lui, Dieu, nous accorde. Chaque matin, après avoir remercié Dieu, je remercie sur ma page Facebook : « Merci Mon Général ». Ce mouvement citoyen a pour but de remercier le président Mamadi Doumbouya pour ce qu’il a fait pour nous, et de faire en sorte qu’il continue à faire le bien pour les autres. En remerciant celui qui m’a libéré, cela peut l’encourager à libérer d’autres personnes encore en prison, quelle que soit leur faute. Le mouvement n’a rien à voir avec une candidature de Doumbouya, c’est l’imagination des gens », précise-t-il.
Plus loin, l’ex maire de Matam a laissé entendre que : « Tout ce que j’ai aujourd’hui après le 5 septembre, c’est grâce au général Mamadi Doumbouya. J’ai eu trois enfants après le 5 septembre 2021. Si j’étais resté en prison, ces enfants n’auraient jamais vu le jour. J’ai eu des opportunités, j’ai été maire après ma sortie de prison. Je n’aurais jamais été maire si j’étais resté en prison. Être maire, c’est désormais dans mon CV à vie. Quelle autre récompense puis-je lui offrir si ce n’est le remercier…? »
Avenirguinee