Après la présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne, le CNT multiplie des rencontres avec les acteurs de la vie nationale. C’est dans cette perspective que son président à la tête d’une forte délégation s’est rendu dans la préfecture de Coyah.
Une réunion de travail autour de l’avant-projet de la nouvelle constitution avec les diverses parties prenantes. L’objectif est d’obtenir une constitution qui rassemble et qui ressemble aux guinéens.
“Nous avons consulté avant d’écrire, on a écrit. Maintenant on consulte sur ce qu’on a écrit pour que toutes les préoccupations exprimées par les guinéens qu’ils soient lettrés ou analphabètes, qu’ils vivent à Conakry ou à l’intérieur du pays. Qu’ils vivent dans les villes comme dans les villages. Qu’ils soient acteurs politiques, acteurs de la société civile, acteurs économiques, religieux ou acteurs traditionnels, fonctionnaires, spécialistes que tout le monde se prononce sur ce texte- là dans un cadre démocratique ouvert au débat”, a indiqué le président du conseil national de la transition, Dr Dansa KOUROUMA.
Cette rencontre vise à faire une lecture article après article afin de faire des amendements. Un exercice qui permet de présenter l’esprit et la lettre de la Constitution en amendement.
“Nous rentrons en débat avec les acteurs pour amender le texte. Vous savez mettez les meilleures idées dans une constitution, si le peuple ne comprend pas son esprit et sa lettre et que les juges n’aient pas le courage et l’indépendance d’appliquer ces dispositions de la constitution, et que la société civile et les partis politiques se battent pour le respect de son esprit et de sa lettre, ce n’est pas une Constitution”, a mentionné Dr. Kourouma.
Pour lui, une Constitution doit refléter les réalités sociétales et les préoccupations de tous. “Donc une constitution ce ne sont pas que des phrases juxtaposées. C’est un esprit, ce sont des valeurs et une histoire, c’est un contexte”, a souligné le patron du CNT.
Le préfet s’est félicité de la démarche et s’est montré satisfait. Pour lui, cette démarche permet de cerner le contenu de l’avant-projet du texte. Colonel Yaya Kalissa pense que les acteurs de sa juridiction sont suffisamment informés sur le contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Les participants qui ont eu la possibilité de poser des questions et de faire des recommandations sur leurs préoccupations saluent la démarche pédagogique du CNT. C’est le cas du président du Conseil National de la Jeunesse guinéenne. Pour Abdoulaye Diané, les questions liées à cette couche sont pris en charge dans ce texte juridique.
Coyah, Mohamed Saliou Camara, envoyé spécial pour investigatorguinee.com