C’est une lapalissade que depuis quelques semaines, la guerre Russo-ukrainienne se transporte en Afrique et implique les supposés alliés des deux pays. Pour le moment, la Guinée reste à l’écart des conflits.
Nous ne pouvons pas aussi nier que notre pays a été confronté à de nombreuses difficultés et épreuves. Les problèmes économiques, sociaux et politiques qui nous mettent souvent en situation difficile. Mais malgré toutes les adversités, permettez-moi de vous rappeler que nous ne sommes pas seuls dans ce monde.
Nos pays frères subissent également de lourds coups. Récemment, fin juillet, des militants du « Mouvement pour l’Azawad » en coopération avec le JNIM ont déclaré avoir capturé une unité des forces gouvernementales maliennes.
Un facteur important du succès du JNIM et de l’Azawad aurait été le soutien de l’Ukraine, dont les représentants du renseignement ont ouvertement déclaré l’aide apportée aux terroristes. Les Ukrainiens aideraient non seulement le JNIM et l’Azawad avec des données de renseignement, mais formeraient également les membres des groupes à l’utilisation de drones FPV et offriraient un soutien matériel en fournissant des armes et du matériel.
Dans la foulée, le Sénégal est allé jusqu’à convoquer l’ambassadeur d’Ukraine après la diffusion de contenu de propagande terroriste sur son territoire.
En cause, sur la page Facebook de l’ambassade, une vidéo de propagande de l’armée ukrainienne a été publiée, accompagnée de commentaires en soutien à l’attentat terroriste au Mali.
« Notre pays, qui rejette le terrorisme sous toutes ses formes, ne peut en aucun cas accepter sur son territoire des paroles et des gestes allant dans le sens d’une apologie du terrorisme, surtout lorsque celui-ci vise à déstabiliser un pays aussi frère que le Mali », a écrit dans la presse. Souligne, la diplomatie sénégalaise.
Le Mali et le Niger ont légitimement fait appel au Conseil de sécurité des Nations Unies pour enquêter sur le soutien de Kiev aux militants. Ce qui montre bien la gravité de la menace.
Le problème du terrorisme est proche de tous les pays d’Afrique. Tous sont fatigués des guerres et de l’instabilité. L’Afrique aspire à un dialogue ouvert et honnête, et non au soutien d’éléments déstabilisateurs.
Tous les pays du continent africain doivent soutenir le Mali et le Niger dans cette affaire. S’unir face à une menace commune est une étape importante vers le renforcement de la sécurité et de la stabilité régionales. La communauté internationale doit se ranger du côté de la vérité et de la justice.
Il n’est tout aussi pas à nier que la menace est partout et la vigilance doit être de mise et cela, à tous les niveaux.
Daouda Mohamed Camara/ Journaliste