En fête suite à la médaille de bronze remportée par le Maroc aux Jeux Olympiques de Paris 2024, le monde du football africain a sombré dans la tristesse quelques minutes plus tard avec l’annonce du décès de l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou.
A la veille de son 78e anniversaire, le dirigeant est décédé ce jeudi à Paris. Plusieurs fois annoncée à tort, la mort du Camerounais est cette fois bel et bien une triste réalité, confirmée par plusieurs sources dignes de foi tel que son ancien collaborateur Gerard Dreyfus ou encore le journaliste de la BBC, Osasu Obayiuwana.
Un règne controversé
Fils d’un sultan et ancien athlète, Issa Hayatou aura dirigé la CAF d’une main de fer pendant près de trois décennies, de 1988 à 2017 et même occupé brièvement le poste de président de la FIFA, d’octobre 2015 à février 2016 au moment de la suspension de Sepp Blatter.
Son mandat aura été marqué autant par l’indéniable progression du football africain à l’échelle planétaire que par de nombreuses polémiques. On pense aux mesures prises pour écarter ses concurrents avant les élections pour s’accrocher au pouvoir, et à plusieurs scandales financiers, avec notamment des accusations de pots-de-vin perçus.
Suspendu par la FIFA puis blanchi
Le natif de Garoua avait ainsi été suspendu de toute activée liée au football pour une durée d’un an par la FIFA en juin 2021 pour manquement à son «devoir de loyauté» au moment de la signature du contrat sur les droits télé et marketing du football africain avec Lagardère Sports. Mais le Tribunal Arbitral du Sport l’avait ensuite blanchi.
Après avoir été détrôné par le Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la CAF en 2017, Hayatou avait occupé les fonctions de président du conseil de l’administration de l’Académie Nationale camerounaise de Foot (Anafoot) et de membre du comité local d’organisation de la CAN 2021. Il était aussi président d’honneur de la CAF.
Avec Afrik Foot