Un leader politique a été arrêté ce dimanche 28 juillet 2024 à Conakry. Pépé Francis Haba, président du parti de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) aurait été interpelé par des gendarmes au siège de sa formation politique dans la banlieue nord de Conakry.
Son arrestation a été confirmée par son épouse que nous avons joint au téléphone ce lundi matin. « Effectivement, il a été arrêté hier au siège de son parti », a confié madame Haba qui précise que c’est vers 00h qu’elle a été saisie de son arrestation. Selon notre interlocutrice, ce leader politique et ancien cadre de l’ANAD a été conduit à la Direction des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale (DCIJ-Gn).
« Il est au haut-commandement de la Gendarmerie au service des investigations. Je me suis rendue sur place, je l’ai vu et lui ai apporté à manger », a précisé madame Haba Béatrice qui indique son époux a le « moral ». Elle déclare ignorer les raisons de l’arrestation de son époux.
Alors que le tollé ne s’estompe pas suite à la disparition de Foniké Mengué et Billo Bah, de nouveaux cas d’arrestations ont été signalés la semaine écoulée à Conakry, le Parquet près le Tribunal de Première Instance de Dixinn a apporté des précisions sur les dernières arrestations dont l’un des cas les plus emblématiques concerne celui de Simon Pierre CAMARA interpelé dans la matinée du vendredi, 26 juillet 2024, aux environs de 10 heures.
Selon le parquet, les Officiers de police judiciaire de la Direction Centrale des Investigations judiciaires qui ont procédé à cette arrestation ont agi conformément aux dispositions des articles 63, 81, 116 et 121 du Code de procédure pénale et à l’appui des Réquisitions aux fins de comparution forcée n°567 /PR/TPI/D/2024 en date du 26 juillet 2024.
Simon Pierre CAMARA est suspecté des faits constitutifs de « diffusion et mise à disposition de messages, photos, d’écrits ou toutes autres représentation de théories ou d’idées de nature raciste ou xénophobe par le biais d’un système informatique ».
Des infractions prévues, définies et punies par les articles 26, 27 et Suivants de la Loi N°L/2016/037/AN du 28 juillet 2016 relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel en République de Guinée, selon le parquet de Dixinn.
Il précise qu’il a été conduit à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires (DCIJ) depuis le vendredi, 26 juillet 2024, ainsi que six (06) autres personnes-également interpellées les jours suivants.
Le parquet signale qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner que ces personnes ont commis ou tenté de commettre les infractions suscitées. Elles été entendues librement sur ces faits, conformément aux articles 82 et Suivants du Code de procédure pénale, précise la même source qui ajoute que ces individus y sont pour des fins d’enquête en attendant leur déferrement.
« Le Parquet de Dixinn rappelle qu’à date, les investigations se poursuivent dans cette unité de police judiciaire sous sa direction. Eu égard à ce qui précède, le Parquet rassure que la procédure suivie contre Monsieur Simon Pierre CAMARA, ainsi que six (06) autres personnes, soit équitable, contradictoire et logiquement respectueuse de leurs droits à la défense, conformément à l’article préliminaire du Code de procédure pénale », lit-on dans le communiqué du parquet.
Source: Africa Guinée