Malgré les louanges adressées à la récente réalisation de la route nationale Conakry-Kindia, Kalémoudou Yansané, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), exprime des préoccupations sérieuses quant à la durabilité de cette infrastructure.
Selon lui, le ministère des Transports doit agir rapidement pour éviter que cette route ne se détériore prématurément.
« Si des mesures urgentes ne sont pas prises pour limiter les charges à l’essieu des poids lourds qui empruntent le trajet du port à Mamou, ce tronçon Coyah-Kindia-Mamou ne survivra pas cinq ans, je vous l’assure. Entre Coyah et Kindia, j’ai observé des murs de camions ; vous pouvez compter entre 25 et 30 camions de 35 à 40 tonnes qui traversent quotidiennement cette route sous la pluie. Le goudron commence déjà à se décoller. Même si vous vous rendez aujourd’hui au Palais du Peuple, vous verrez que les camions dont la charge à l’essieu dépasse largement les 11 tonnes réglementaires circulent en toute impunité. C’est là le rôle du ministère des Transports : les gros véhicules sont en train de détruire les routes récemment construites. Nous alertons le gouvernement », prévient l’ancien député.
Kalémoudou Yansané n’a pas manqué de mentionner la situation préoccupante de la route de Forécariah. « J’ai récemment emprunté la route entre Forécariah et Moussaya, qui était en excellent état après avoir été reprofilée. Cependant, tous les camions du projet ferroviaire Simandou la traversent sous la pluie. Quand j’y suis retourné il y a deux jours, la route était complètement détériorée. Tous les fonds investis dans ce projet semblent maintenant gaspillés, car la route devra être complètement reprise. En temps normal, entre le 15 juin et le 15 septembre, les travaux routiers sont suspendus à cause des conditions climatiques. On profite de cette saison pour entretenir le matériel et envoyer le personnel en congé. »
Avec Guinée 360