Dans une déclaration au vitriol lue ce jeudi 25 juillet 2024, le Gouvernement guinéen s’est vertement attaqué à ceux qui selon lui, cherchent à jeter l’anathème sur la Guinée. Il prévient que la propagande et les propos irrévérencieux quelque soit l’auteur et l’origine ne viendront pas dérouter la transition de ses objectifs majeurs.
Fustigeant ce qu’il qualifie de campagne de « discrédit sauvage » pour diaboliser le processus de transition en cours, le Gouvernement à travers son porte-parole indique que les réformes actuelles, font peur à ceux qui ont choisi la crise comme business. « A entendre les promoteurs de cela, on pourrait croire que notre pays est à feu et à sang alors que rien n’en est. C’est à la fois quelque chose de dommageable et de regrettable. Tout porte à croire qu’il n’y a pas d’autres sujets de débats dans notre pays, il n’y a qu’une simple volonté de peindre en noir la marche glorieuse de notre patrie à la recherche du bien-être pour tous », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Pour le porte-parole du Gouvernement, il est évident que les réformes actuelles, structurelles, transformationnelles font peur à ceux qui ont choisi la crise comme business. « Ils sont les mêmes, chaque année. La paix et la quiétude coupent beaucoup leur gagne-pain. Ils sont dans le pays et en œuvre. Il y en a qui sont des guinéens et d’autres qui ne le sont pas. En tout état de cause, le Gouvernement s’emploie et s’emploiera à garantir le bien-être et le vivre-ensemble pour toutes les filles et tous les fils de Guinée. La propagande et les propos irrévérencieux quelque soit l’auteur et l’origine ne viendront pas dérouter la transition de ses trois objectifs majeurs : le social, l’économique et la politique », a martelé M. Diallo, arrêté au côté du Général Amara Camara, porte-parole de la Présidence.
Il signale que de grands projets structurants sortent de terre partout dans le pays, le vivre ensemble s’améliore et se consolide de jour en jour, le chronogramme de la transition suit son cours normal, l’économie se stabilise. D’après Ousmane Gaoual Diallo, ces points énumérés sont des engagements du CNRD et du Gouvernement vis-à-vis du peuple de Guinée.
Ces gens se victimisent
« Tout cela fait peur à certains en fonction de leur intérêt et de leurs orientations. Le CNRD tient sa légitimité de l’adhésion du peuple à sa vision et aussi de la feuille de route qui a été tracée par toutes les couches socioprofessionnelles à travers les journées de concertation qui ont été organisées aux premières heures de cette transition. En Guinée, il existe aujourd’hui le cadre de concertation et un cadre de dialogue. Tous ces instruments visent à favoriser le vivre ensemble. Malheureusement, il y a ceux qui pensent qu’il n’existe que leur plan et leur temps, il y a aussi ceux qui estiment qu’ils détiennent des formules magiques pour faire exploser ce pays. Ils sont connus, ils n’aiment que leur tête et ne pensent qu’à leur poche. Ces gens se victimisent depuis le début de cette rectification institutionnelle », a lancé le porte-parole du Gouvernement.
La justice est et restera la boussole qui guide et guidera tous les citoyens dans cette période cruciale de notre pays, a-t-il assuré. « La justice existe et s’exerce, elle s’améliore et agit en toute indépendance. Même si ce n’est pas du goût de certains et pour ceux qui pensent que la propagande volontairement alarmiste est un moyen d’expression…C’est le moment d’inviter chacun à la vigilance en ne cédant pas l’intoxication, à la manipulation », a invité Ousmane Gaoual Diallo.
Le porte-parole du Gouvernement ne digère pas les « accusations » portées par l’avocat français maître Vincent Brengarth contre le Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, le ministre de la Défense, Aboubacar Sidiki Camara et le haut-commandant de la gendarmerie, Général Balla Samoura.
Ousmane Gaoual Diallo a sèchement répondu à l’avocat des épouses de Oumar Sylla alias Fonikè Mengué et Mamadou Billo Bah, deux activistes victimes d’enlèvement depuis le 9 juillet 2024. « Monsieur Vincent, ce qu’il dit sur la Guinée, je pense que du point de vue de son métier d’avocat, cela devrait inquiéter ses confrères de notre pays. Que des personnes s’inquiètent ou portent plainte au profit des citoyens qui l’ont saisi c’est légitime. Mais qu’il (avocat) parte jusqu’à accuser le chef de l’Etat, le haut commandant de la gendarmerie, le ministre de la défense, c’est une déclaration très grave et qui pourrait y avoir des conséquences judicaires y compris pour lui. Parce qu’on ne peut pas accepter tout. Vous pouvez vous inquiéter légitimement que quelqu’un a disparu, il a été saisi par les membres de sa famille de porter plainte. Mais lorsque vous indexez des personnes, vous n’avez pas des éléments de preuves suffisamment solides, ce type de déclaration ne peut-être dite ailleurs et surtout sur notre pays. C’est inacceptable », a répliqué l’actuel porte-parole du gouvernement.
Ils perdent leur temps
Suite à l’enlèvement de Foniké Mengué et Billo Bah, une plainte a été déposée à Paris pour « disparition forcée » cette semaine. Ousmane Gaoual Diallo soutient qu’il connait bien maitre Vincent Brengarth, l’avocat des plaignantes. Il le menace d’ailleurs de poursuites.
« Nous savons pour qui il travaille, j’ai été porte-parole de l’opposition, donc je connais pour quelle facture il travaille. Donc qu’il soit très mesuré (…). Il croit que c’est le moment propice pour jeter du discrédit sur la transition, mais ils perdent leur temps parce qu’il y a des guinéens qui vivent ici… Cet avocat fait tout sauf défendre la vérité. Ses accusations sont extrêmement graves, et j’espère que les juges de notre pays vont vérifier tout ça pour voir quelles sont les démarches judiciaires à enclencher parce qu’il n’est pas hors la loi parce qu’il réside en France. Les gens peuvent être poursuivis partout, par l’Etat, et les personnes qui sont visées par ça. C’est très important, il faut faire très attention », a averti le ministre des Transports.
Où sont les personnes enlevées ? Le gouvernement travaille sur leur cas, en croire son porte-parole. « S’il y a des informations sérieuses, la justice guinéenne est à l’écoute et les démarches sont entreprises pour faire en sorte que ceux qui sont dans les mains de quelqu’un ou dans d’autres organisations, qu’ils soient retrouvés. Nous travaillons sur ça, la police judiciaire est mobilisée et à l’écoute de toute bonne information relative à ça. Mais pour le reste, la campagne de discrédit arrive à sa fin », prévient l’actuel ministre des transports.
Source: Africa Guinée