Le gouvernement guinéen a tenu une conférence de presse ce jeudi 25 juillet 2024. À cette occasion, le général Amara Camara, ministre secrétaire général à la présidence, s’est exprimé sur le prétendu retour de Cellou Dalein Diallo en Guinée.
Le Secrétaire général à la présidence a été interrogé sur une éventuelle arrestation de Cellou Dalein Diallo, visé par une procédure en cas de retour annoncé pour participer au Congrès de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée. Sans détour, Amara Camara a déclaré : « Le calendrier de M. Diallo lui appartient ; en tant que citoyen guinéen, il peut partir et revenir quand il le souhaite en Guinée. La procédure à son encontre ne sera pas interrompue. La justice s’exerce librement et en toute indépendance. »
Il est important de rappeler que le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée est sous le coup d’une procédure judiciaire devant la Cour de répression des infractions économiques et financières, concernant la vente de l’avion d’Air Guinée.
Le ministre Secrétaire général à la présidence, Amara Camara, a également commenté le courrier échangé entre la CEDEAO et les autorités de la transition sur le chronogramme de la transition en cours, ce jeudi 25 juillet 2024. À l’occasion de la conférence de presse co-animée avec le porte-parole du gouvernement, Amara Camara a souligné l’importance de lire et de comprendre les documents dans leur intégralité, plutôt que de se concentrer uniquement sur des éléments isolés.
“Je ne suis pas sûr que beaucoup d’entre vous aient eu le courrier qui a été échangé entre la CEDEAO et les autorités de la transition concernant le chronogramme de la transition”, a-t-il déclaré.
Il a insisté sur le fait qu’il est essentiel d’appréhender l’ensemble du contenu du courrier pour en saisir pleinement la portée. Amara Camara a notamment fait savoir que bien que la date du 31 décembre 2024 soit mentionnée dans le courrier, qu’il est crucial de prendre en compte le contexte dans lequel elle est présentée. “La phrase qui annonce cette date( 31 décembre 2024 ndlr) parle de compromis dynamique, ce qui signifie qu’à chaque étape, avec la CEDEAO, nous allons nous asseoir pour faire la réévaluation et ajuster le curseur,” a-t-il expliqué.
Le Général Amara Camara n’a pas hésité a exprimé son scepticisme quant à la fixation rigide d’une date précise de la fin de transition, soulignant que cette date ne devrait pas être une contrainte absolue. “Il y a des préalables dans le courrier, mais la date du 31 décembre doit-elle être une fin en soi ?”, s’est-il interrogé, tout en suggérant que la flexibilité et la réévaluation continue devraient primer sur une échéance fixe.
Cette prise de position met en lumière la complexité des négociations en cours et l’importance d’une approche adaptative pour la transition politique.
Source Guinée 360