À Conakry s’est tenu l’atelier sur la présentation du cadre juridique et le résultat provisoire de l’évolution des partis politiques. Il s’est ouvert ce jeudi 18 Juillet 2024 dans un réceptif hôtelier de la capitale Guinéenne et va s’étendre jusqu’au samedi 20 juillet 2024.
À l’entame, la présidente du RAVEC Djénab Touré a brièvement présenté le graphique de la représentativité nationale des différents partis politiques sur le territoire national. 124 partis politiques sont provisoirement retenus, répondant à certaines exigences administratives. Sur le graphique, le Parti démocrate pour l’espoir (PADES) de Dr Ousmane Kaba occupe la première place en terme de représentation de sièges sur le plan national. Au total, 32 enquêteurs déployés dans les préfectures du 17/06/2024 au 06/07/2024 ont permis d’obtenir toutes les informations liées aux formations politiques en République de Guinée.
Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a dans son discours rappelé les conséquences de la floraison des partis politiques sur la vie sociale et qui compromet dangereusement le processus de la démocratie.
«L’instauration du multipartisme intégral en République de Guinée après l’adoption par référendum de la Loi Fondamentale en 1990 a ouvert la voie à une floraison de partis politiques qui a conséquemment fragilisé le tissu social et compromis le processus de l’ancrage démocratique. Pour corriger ces dysfonctionnements, nous devons résolument nous tourner vers la rectification à travers une réforme rigoureuse de la vie politique, afin d’asseoir les bases d’un État constitué de tous ses attributs régaliens. Le Comité national du Rassemblement pour le Développement, à la prise effective du pouvoir le 5 septembre 2021 a axé ses priorités sur plusieurs éléments essentiels, notamment, la refondation de l’Etat, la rectification institutionnelle et le positionnement de notre pays », a rappelé.
Pour Ibrahima Kalil Condé, depuis plus de trente (30) ans, l’espace politique a connu une mutation au gré des changements de situations et du contexte sans tenir compte du cadre juridique existant. « Les créations de partis politiques se faisaient par copinage, comme des entreprises privées et personnelles, les alliances politiques électoralistes sont passées en groupement normal et la violence est devenue le compagnon de certaines associations politiques. Les partis politiques au lieu d’être des forces de proposition, des instruments de participation à la gestion de la vie de la nation, se sont transformés en des instruments de propagandes et de replis identitaires ethniques. Aucune démocratie, aucun Etat de droit ne saurait se construire dans un tel environnement, raison pour laquelle, nous devons tous accepter d’assainir notre échiquier politique afin de consolider nos acquis démocratiques et de solidifier l’Etat de Droit dans notre pays » a-t-il proposé.
“Les partis politiques évalués recevront des certificats et une base de données fiable informatisée qui sera constituée désormais au sein du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. A cet effet, pour renforcer la gouvernance des partis politiques légalement constitués, la traçabilité de leurs activités sera assurée par les moyens de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Aucun partis politique ne sera laissé pour compte mais la Loi s’appliquera dans la rigueur”, a prévenu le général Condé.
Il a terminé son discours en déclarant que: “les partis politiques qui ne sont pas en règle recevront des notifications et les partis non identifiés seront traités conformément aux dispositions de la Charte des Partis politiques en vigueur. L’évaluation sera désormais notre mode de gestion et de contrôle des partis politiques”, a ajouté le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.
François Lelano pour investigatorguinee.com 621498176