La scène était ubuesque, les propos croquignolesques et l’hémicycle du parlement de la CEDEAO victime de profanation d’un honorable sénégalais. Dieu, heureusement, dans sa grandeur a, en créant le mal d’un côté pris soin de créer le bien de l’autre. Sans quoi, le spectacle clownesque auquel s’est livré Guy Marius aurait mis sottement certains esprits équilibrés à rude épreuve.
Tenez ! Il a fallu juste qu’il commette l’impair pour que son compatriote sénégalais, au mieux de sa forme et en possession de toutes ses facultés l’arrache à ses hallucinations. Quand ce dernier, analogiquement met en exergue la place qu’occupe la femme d’une manière générale en Guinée : « Nous avons reçu nos collègues de la Guinée. Ils nous sont revenus au parlement à travers une belle image. Une image qui les classe devant le Sénégal. Devant n’importe quel pays membre de la CEDEAO. Ne serait-ce que sous l’angle de la promotion de la femme ». Fin de citation.
Parlant de ce pseudo anti-impérialiste, Guy Marius Sagna puisse qu’il s’agit de lui, est le chef de file d’un mouvement dont l’objectif est de dégager la France du Sénégal. Mais pendant ce temps, il musarde sans gêne depuis sa naissance fièrement deux jolis prénoms français qu’il n’a jamais réussi à dégager.
Qui ne se rappelle pas de l’auteur français Guy de Maupassant et du footballeur français Marius Trésor ? S’il était sincère avec lui-même, la moindre des choses à faire, c’était de changer ces deux prénoms d’abord, au profit des prénoms originellement sénégalais. Comme un certain feu Mubutu Sese seko Kuku Ngbendu Waza Banga. Pire chez cet imposteur imparfait, est le prétendu activiste qu’il associe à cette première grosse blague aux relents de duperie. Ces nouveaux citoyens qui pullulent ces derniers temps partout en Afrique.
L’atypique Sagna, a la langue pendue pour dénoncer promptement et véhément avec des inexactitudes et incohérences dont il a le don, des violations des droits humains, de surcroit dans un pays en transition. Curieusement, lui qui a séjourné plusieurs fois en case prison sous un régime très démocratique, libéré toujours dans des conditions douteuses observe iniquement l’omerta sur sa propre vie.
C’est par exemple le cas d’un de ses nombreux tours de magie. Car, ses compatriotes étaient très nombreux à l’époque à s’interroger, lorsqu’il a été nommé en qualité de conseiller technique à la mairie de Dakar, quelques jours justes après être sorti de prison. Contrepartie ou coïncidence ?
Aussi, saviez-vous que Sagna est un fonctionnaire au ministère de la santé et de l’action sociale de son pays ? Mais il n’a jamais servi la nation qu’il prétend défendre contre l’impérialisme français ? Puis qu’à chaque fois qu’il a été appelé à aller servir ses compatriotes quelque part, il a toujours crié au règlement de comptes. Quel contraste ?
En outre, revenons au speech qu’il s’est fortuitement offert à la tribune du parlement de la CEDEAO. Sans la moindre preuve, mais comme la volonté de saisir l’opportunité était plus forte que la raison, il affuble la Guinée d’une comptabilité macabre.
Voulait-il faire le héraut de joute ou le défaut de conscience. Si c’est le deuxième cas, il aurait souillé la mémoire fumante de ses compatriotes morts lors des manifestations contre la volonté de l’ex-président de confisquer le pouvoir. Et si dans son pays les droits humains ont toujours été respectés, qu’il aille consulter gracieusement les rapports disponibles d’Amnesty international.
Combien d’opposants ont-ils été radiés de l’effectif de la fonction publique de son pays ?
Combien d’opposants politiques, journalistes, artistes et vrais activistes de chez lui ont-ils été arrêtés arbitrairement et jetés en prison ? Peut-il dire combien d’adolescents innocents (élèves, vendeurs ambulants etc.) de Dakar et de Ziguinchor sont-ils morts en prison ? Lumière a-t-elle été faite sur tous ses cas de meurtres ?
En tout état de cause, la mémoire collective retient que l’actuel président du Sénégal a été arrêté manu militari devant son bureau et conduit en prison, sans motif valable. Et que, c’est de la case prison qu’il est devenu Président.
Théophile Loua