Le ministre des transports, par ailleurs porte-parole du gouvernement guinéen Ousmane Gaoual Diallo a animé une conférence de presse ce vendredi 05 juillet 2024. Une rencontre avec des journalistes pendant laquelle il a fustigé la perception des organisations des droits de l’homme de la Guinée à l’échelle nationale et internationale a l’entame de son adresse.
Une réalité qui selon lui doit interpeller les journalistes afin de redorer l’image du pays. D’ailleurs, il estime que la liberté existe parfaitement en Guinée et estime qu’il ne connait pas de prisonniers politiques aujourd’hui.
« Pour la première partie, ce qui concerne les déclarations d’un certain nombre d’ONGs qui essayent de développer un certain narratif qui tend à faire de notre pays ou à faire croire que notre pays serait le pire de la planète en termes de traitement des droits de l’homme, en termes de traitement des droits humains, etc., c’est une lecture qui touche n’importe qui, n’importe quelle personne qui vit en Guinée, particulièrement les Guinéens, particulièrement les autorités guinéennes parce que ces organisations des droits de l’homme se permettent de construire un certain type de discours et souvent pour des préoccupations dont on ne sait pas, sont animées par quoi, mais qui sont éloignées de la réalité. Qu’est-ce qui fonde aujourd’hui un argumentaire objectif d’une organisation des droits de l’homme pour dire que la Guinée serait, par exemple, un endroit, la terre où les droits de l’homme sont malmenés quotidiennement ? Qu’est-ce qui fonde ce type d’argumentaire objectivement ? Les situations qui se passent ici, vous vous rendez compte ? » s’est longuement questionné le porte-parole du gouvernement.
Mieux, il se réjouit qu’aucun journaliste ne subit une contrainte pour croire à une violation des droits de l’homme. « Je ne pense pas que quelqu’un d’entre vous subisse quelques contraintes que ce soit pour l’amener à avoir telle ou telle appréciation. Et ce ne serait donc pas juste, même pour vous, et c’est dommage, que la presse que nous avons dans ce pays, ne prenne pas la peine. On croit que c’est un jeu entre ces organisations des droits de l’homme et les autorités. Vous êtes des Guinéens, vous êtes des médias guinéens ou étrangers qui vivez dans ce pays. Lorsque quelque chose est dit là où vous vivez, vous avez deux attitudes, soit vous faites des articles pour confirmer, oui, c’est que le confrère étranger a écrit s’apparente à la réalité, parce que, ou c’est quelque chose qui n’a pas pu être vérifié.
C’est aussi votre rôle de médias, parce que les médias, c’est à juste titre qu’ils font partie des organisations de la société civile, parce qu’ils peuvent faire, d’une certaine manière, une médiation entre les autorités publiques et les autres acteurs politiques ou les autres acteurs de l’organisation de la société civile».
Pour lui, aucun politiciens n’est emprisonné dans le cadre politique. Appelant à la réaction des journalistes, à briser le silence puisque ceux qui y sont ne le sont pas dans le cadre de l’exercice de leur fonction.
« Votre silence n’est pas normal. Dans l’un ou l’autre cas, moi je ne demande pas à la presse d’aller dans le sens de défendre l’État vaille que vaille. Mais au moins, quand on présente notre pays comme un pays où il y aurait des prisonniers politiques, par exemple, c’est un sujet qui est revenu dans les discours. Je n’en connais pas de prisonniers politiques. Il y a des acteurs politiques, certes, en prison, mais ce ne sont pas pour des faits politiques qui sont en prison. Pour être qualifié de prisonnier politique, il faut que la raison qui motivée, que ton arrestation soit une raison politique. Si un acteur politique est coupable d’un crime, par exemple d’assassinat, et qu’il parte en prison, ce n’est pas parce que c’est un acteur politique qu’on dira que c’est un prisonnier politique. Il serait en prison pour les faits de crime. Donc, il est important que cela soit. Moi, je ne connais pas, si vous en connaissez, au cours des échanges, on pourra en parler. Moi, je ne connais pas de prisonniers politiques en Guinée aujourd’hui, mais c’est peut-être que je ne connais pas exhaustivement la situation de ceux qui sont en prison et que je découvrirai ici ».
Lors de son speech sur l’actualité sociale du pays, il a remis en question les affirmations concernant une violation des droits de l’homme surtout concernant les médias et les partis politiques. Parlant de l’«exil» des politiques Cellou Dalein Diallo l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR, il estime que leur maintien à l’étranger n’est aucunement un exil. Selon lui, ces leaders politiques ne font objet d’aucune persécution par le CNRD et son gouvernement.
« Il y a aucun acteur politique qui est en exil en Guinée. Il n y a pas d’exilés politiques en Guinée. Vous prenez par exemple le président de l’UFR, qu’est-ce qui le met en exil si ce n’est pas sa volonté personnelle qui le met en Côte d’Ivoire? Il est là-bas poursuivi pourquoi ? Vous prenez par exemple le président de l’UFDG, il est poursuivi pourquoi ? Ils ne sont pas poursuivis. Quelqu’un qui décide de nous dire à tous ici qu’il va en tournée internationale de son parti, comment vous transformez cela pour dire qu’il est en exil? Ou bien ils vous a dit autre chose que nous on ne connaît pas ? Je suis quand-même dans le parti », lâche Ousmane Gaoual Diallo. Indiquant que ces départs sont juste volontaires.
« Monsieur Sidya Touré est parti et n’a dit à personne pourquoi il est parti. On sait qu’il vivait à Abidjan avant de venir en Guinée, il est retourné à Abidjan. Il vous a dit qu’il est poursuivi pourquoi?. C’est très malsain de transformer cela en exilé politique ».
Source: Média Guinée