Le président de la maison des associations et ONG de Guinée a animé une conférence de presse ce mardi 11 juin 2024, au cours de laquelle, il a rappelé les raisons qui ont poussé la franche adhésion du peuple de Guinée aux idéaux du CNRD dès les premières heures.
« Plusieurs engagements ont été pris notamment la restauration des libertés fondamentales, l’indépendance et l’impartialité de la justice, la lutte contre les infractions économiques et financières. Cela a suscité l’adhésion par le peuple des idéaux du Comité National du Rassemblement pour le Développement CNRD »
D’autre part, pour lier l’acte à labparole, la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) a “Été créée dans le but de juger et de condamner les ministres ainsi que les cadres de l’administration coupables de détournements et de malversations de fonds publics”, a-t-il mentionné
Fort malheureusement, les attentes préétablies par les nouvelles autorités ne seront qu’une poudre dans les yeux des guinéens. À ce propos, la plateforme de la société civile a fait des constats sur les violations des règles de procédure et des droits fondamentaux. La Maison des Associations et ONG de Guinée MAOG, en tant que plateforme de la société civile guinéenne, soucieuse de la promotion de l’état de droit et de la lutte contre les injustices sous toutes ses formes a mis en place une commission spéciale chargée de suivre les différents procès et constate avec regret quelques violations flagrantes des règles de procédures ainsi que des droits fondamentaux des personnes poursuivies par devant le procureur spécial près la CRIEF, qui méritent d’être connues par l’opinion nationale et internationale, au nombre desquelles nous pouvons citer:
• Manque de fondement juridique de l’arrestation des accusés, en flagrant délit. Les accusés devraient être immédiatement cités devant le juge du jugement mais ils ont été renvoyés devant un juge d’instruction (violation des règles de procédure) ;
• Les recours injustifiés contre toutes les décisions de mise en libertés prononcées au profit de certains détenus dans les procédures pendantes par devant la CRIEF;
• L’expiration des délais de détention provisoire;
• Les mauvaises conditions d’arrestation et de détentions des accusés;
• La non-exécution des arrêts de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction ordonnant la mise en liberté des personnes poursuivies assortie du contrôle judiciaire moyennant cautionnement;
• A l’absence des voies de recours immédiates, le Procureur spécial près la CRIEF a ordonné les instructions manifestement illégales, aux gardes pénitentiaires de reconduire les accusés à la maison centrale;
• Le déplacement des personnes poursuivies en détention enquête préalable d’aucun service de l’Etat notamment l’inspection générale d’Etat, l’Agence Nationale pour la bonne gouvernance lutte contre la Corruption, Conseil Economique et Social…;
• Le Refus, par l’Etat guinéen, d’exécuter une décision de mise en MAOG liberté rendue par la Cour de justice de la CEDEAO au profit de certains détenus (16 octobre 2023).
François Lelano pour investigatorguinee.com 621498176