Les anciens et actuels dignitaires sous l’ère CNRD, Dr Bernard, Charles Wright et Ousmane Gaoual font face à un dossier d’un présumé de corruption. Cette affaire qui fait parler la presse locale, est née des dénonciations faites par l’activiste Alseny Farinta Camara du PCUD. Pour en savoir davantage, notre reporter s’est intéressé à ce sujet ce lundi, 15 avril 2024 en faisant réagir l’auteur des dénonciations que le procureur de la Crief, Aly Touré, semble prendre déjà au sérieux.
Le chargé à la planification de la Plateforme des Communautés Unies pour le Développement (PCUD), s’est dit satisfait de la réponse du procureur de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), qui prend déjà en compte ce dossier sur ce cas présumé de corruption.
« C’est un pas dans le processus de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. J’encourage monsieur le procureur à aller au bout de ses démarches. C’est vrai que l’agence nationale de lutte contre la corruption est saisie du dossier, laquelle j’invite à faire son travail en toute indépendance pour que les investigations aboutissent et que les coupables soient jugés et condamnés conformément à la loi », a fait savoir M. Alseny Farinta Camara, rappelant que : « C’est une action que j’ai engagée dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique, à travers la moralisation des affaires publiques, la transparence budgétaire et la redevabilité de la chose publique. J’agis en tant que citoyen. La corruption aggrave l’injustice sociale. La lutte contre la corruption n’est pas l’apanage du gouvernement. C’est une responsabilité à la fois des citoyens, des paysans, des dirigeants…nous devons nous investir pour lutter contre la corruption. Le bien public est sacré. Un bien public ne peut pas être le bien d’un individu ou d’un groupe d’individus. Je me suis dit il faut que je mettes la CRIEF devant ses responsabilités, à la fois des dénonciations faites par la presse mais aussi ce que mes sources m’ont donné », a-t-il confié.
Poursuivant, acteur de le société civile guinéenne a également évoqué l’article 64 de la loi portant prévention, détection et répression de la corruption, les infractions économiques et pratiques assimilées, qui stipule que : ” es révélations faites par la presse sont crédibles et susceptibles d’êtres évaluées pour engager une poursuite judiciaire”.
Revenant sur l’article 96 de la même loi qui indique ” toute personne peut faire les dénonciations auprès du procureur, qui prendra la responsabilité de saisir l’officier de police judiciaire pour des enquêtes préalables”.
Plus loin, Alseny Farinta a rappelé que depuis belle lurette, les pratiques de corruption sont monnaie courante en République de Guinée.
« Depuis l’année dernière jusqu’à date, il y a tellement de manifestations financières. Très peu de ces manifestations financières sont touchées par la CRIEF ou par la justice. Toutes les dénonciations que j’ai déposée à la CRIEF, c’est avec les faisceaux de preuves pour permettre aux autorités judiciaires d’avoir une piste pour approfondir les enquêtes. Donc c’est nullement un acharnement, je le fais avec les faisceaux de preuves ».
Concluant ses propos, il a fini par mentionner que sa motivation est pour changer les choses.
« Il faut que nous mettions fin à la corruption. Si nous ne mettons pas fin à la corruption, la corruption nous mettra fin », a averti Alseny Farinta Camara du PCUD.
François Lelano pour investigatorguinee.com 621498176