Au lendemain de la communication du préfet relative à la mise en place de la prochaine délégation spéciale de kankan, un acteur de la société civile recadre le contrôleur général de police. Il s’agit de Sékou kaïssa Cissé, membre influent de la société et jeune leader de la ville.
“Moi, je pense vraiment que cette déclaration du préfet est inopportune à partir du moment que le pouvoir central ait pris une décision par rapport un peu à la dissolution des conseils communaux et que ces conseils communaux doivent être remplacés par des délégations spéciales et du coup, le préfet de kankan kandia Mara s’évertue à faire une telle sortie ratée par rapport un peu à l’installation de la nouvelle équipe de la délégation spéciale de kankan. Il faudrait qu’on soit respectueux des textes qui régissent le fonctionnement de l’administration surtout au niveau déconcentré et qu’un préfet qui aujourd’hui veut vraiment essayer de saper la quiétude et la paix dans la commune urbaine de kankan. Il ya un certain nombre de couches qui doit participer à la mise en place de cette délégation spéciale et que le préfet dans sa communication parle de l’installation forcée de la nouvelle équipe. Ce qui aujourd’hui rester à douter ce sont les profils des personnes qui vont appartenir à cette équipe de délégations spéciales. Je pense que le préfet doit plutôt sensibiliser la population par ce qu’à date nous ne savons vraiment pas les personnes qui doivent appartenir à cette délégation spéciale. Si déjà cette communication est faite par le préfet, tout reste à croire que ce sont des personnes dont leurs profils ne pourront pas rassurés la population de kankan. L’une des choses qu’il faille marteler c’est par rapport à la composition de cette équipe. Il ya un certain nombres de couches qui doit appartenir à cette délégation spéciale. Quand vous prenez les acteurs de la société civile, les personnes à la retraite, la représentation des femmes et tout ce qui s’en suit. Voici des personnes à partir des quelles la population doit savoir quelles sont les personnes qui sont dans cette dynamique là? Mais si le préfet parle d’un forcing, c’est ce qu’on pourrait savoir et tirer les leçons par rapport à cette communication”, a-t-il indiqué.
Sur la planification unilatérale de la composition de la prochaine équipe dirigeante de la commune urbaine de kankan, notre interlocuteur émet assez de doutes sur le processus, surtout que si le préfet parle d’un coup de force par rapport à la mise en place de cette équipe. Tout porte à croire que le processus pourrait accoucher d’une nouvelle crise. “Nous sommes en pleine 21ème siècle. Il faut être respectueux des textes qui régissent les collectivités en guinée. Le préfet n’en a pas le droit et il faudrait que les politiques au niveau central puissent prendre des décisions nécessaires pour pouvoir interpeller le préfet par rapport à sa sortie. La ville n’est pas en mesure d’accepter ces propositions venant des préfets. Qu’on laisse la latitude non seulement aux personnes qui désirent être à la délégation spéciale présenter leurs candidatures, afin que la population puisse être aujourd’hui à mesure de porter son choix sur les personnes qui sont à mesure d’assurer la destinée de la délégation spéciale”.
Une des priorités des autorités de la transition, à sa tête le général Mamadi Doumbouya devrait être de faire une enquête de moralité au tour des personnes à choisir pour la gestion des biens publics. Ce pour éviter des actes allant dans le sens de saper la paix et le vivre- ensemble qui a caractérisé certaines villes comme le Nabayah.
“Cette sortie du préfet n’honore pas la politique de décentralisation en guinée parce que si on pense pouvoir faire les mêmes choses avec les militaires, ce préfet n’est pas à sa première sortie. La première sortie c’était cette histoire de Djélibakoro, où il a eu des ennuis judiciaires avec le tribunal de première instance de kankan. Si le préfet vient reprendre la même communication, je pense que le CNRD doit rectifier le tire. Nous acteurs de la société civile, nous veillerons à ce que les critères de choix soient respectés parce que toutes ces dispositions sont prévues dans le code de collectivité qui a été révisé en 2017. Nous acteurs de la société civile et d’autres couches veillerons à ce que la procédure de mise en place de la délégation spéciale soient respectée. On n’acceptera que des personnes soient imposées la tête de la délégation spéciale dans la commune urbaine de kankan”, prévient Sékou Kaïssa Cissé.
Il faut tout de même signaler que les conseils communaux sont dissous par le président de la transition par décret présidentiel la semaine dernière. À kankan, l’installation des délégations spéciales pourrait entamé le vivre ensemble, si le préfet met en exécution sa menace. Car, les autres acteurs de la ville ne veulent pas lui laisser dicter ses humeurs. Ces derniers dénoncent d’ailleurs la brutalité et l’arrogance qui caractérisent sa gestion.
Rédaction.