Une délégation de la CÉDÉAO basée en Guinée a conféré cette semaine avec le nouveau premier ministre, Amadou Oury Bah. Une rencontre à la primature au cours de laquelle, les représentants de l’organisation sous- régionale l’ont félicité pour sa nomination et l’ont encouragé à mettre le pied à l’étrier pour une réussite de la transition.
Interrogé ce vendredi 29 mars par notre rédaction, le président du parti UPG trouve normale cette démarche de la délégation de la CÉDÉAO. Pour lui, elle est venu s’enquérir sur le contenu de la transition. “C’est dans la logique des choses, à partir du moment où la CEDEAO a levé les sanctions sur la Guinée et qu’elle(la Guinée) est rentrée dans le concert des pays membres de la CÉDÉAO, il est normal que la délégation de la CÉDÉAO aille féliciter le Premier ministre pour avoir ses desidaratas par rapport à la conduite du gouvernement et les actions qu’il va faire, par rapport au temps qui lui est imparti pour la transition, c’est nécessaire qu’ils aillent échanger”, estime Me Jean Alfred Mathos.
En encourageant cette démarche, certains acteurs de la vie politique estiment que la CEDEAO est entrain de cautionner le glissement de calendrier annoncé par le Premier ministre dans un entretien récent accordé à nos confrères de RFI. Ce que conteste le leader de l’UPG. “Non non, c’est pas un soutien systématique. Ils ont besoin de comprendre qu’est-ce qu’il entend par la date qu’il a fixé et voir quel est le contenu du chronogramme, mais c’est normal. Il faudrait dire que le premier ministre a enfin évalué ce qu’il a à faire pour qu’il puisse le partager avec la CEDEAO qui est notre partenaire en terme de transition”, dit- il.
Mais comment sortir dans cette crise qui s’enlise en organisant des élections transparente à temps? L’homme politique ne passe pas par quatre(4) chemins. “il faudrait faire l’état des lieux, savoir quels sont les points qui restent à établir. Vous avez la Constitution qui est en cours de rédaction. Il faudrait que cette action connue, que le référendum soit programmé et qu’on aille au niveau du recensement pour les besoins électoraux. Tout cela ne peut pas se faire sans pour autant qu’on fasse une projection
À la question de savoir comment faire pour respecter le chronogramme des deux(2) ans? Me Jean Alfred Mathos repond. “Il faudrait encore faire le constat. C’est à partir du moment là qu’on peut commencer à se situer, mais pour le moment ce qui reste à faire est énorme par rapport au temps qui reste”.
Toutefois l’ancien agent judiciaire de l’Etat souhaite que le premier ministre réussisse sa mission parce que, dit- il, c’est pas une mission difficile d’aller en transition comme la nôtre, “il y a un début, une fin et un contenu, j’espère qu’il maîtrise le contenu pour arriver à bon port, c’est ce que je lui souhaite”, a déclaré le président du parti UPG.
N’faly GUILAVOGUI pour Investigatorguinee.com