Incarcéré pendant onze mois, il arrive à garder un rôle central dans l’élaboration du programme pour l’élection de 2024. « Il a piloté les travaux depuis la prison : il recevait ses collaborateurs et il arrivait qu’on lui permette d’appeler au téléphone », assure Moustapha Sarré.
Mais ses conditions d’incarcération se sont dégradées une fois qu’il a été désigné candidat de substitution pour l’élection présidentielle. « Quarante-cinq jours avant ma sortie, il y a eu une restriction des visites et j’ai été privé de téléphone. Le programme aurait, par exemple, pu être plus abouti dans les explications », a-t-il déclaré avant son élection dans l’interview au Monde et à RFI.
Dans son programme, il promet par exemple plus de justice, moins de corruption, une meilleure répartition des richesses, plus d’équité dans les relations internationales, de lutter contre l’hyperprésidentialisme, de garantir une souveraineté économique et de faire une réforme monétaire.
Il est finalement libéré le 14 mars, en même temps qu’Ousmane Sonko, à la faveur d’une loi d’amnistie initiée par le président Macky Sall. À leur sortie, en pleine campagne électorale, des foules en liesse les accompagnent en criant le slogan : « Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye » (« Diomaye c’est Sonko, Sonko c’est Diomaye »).
Ensemble, ils se lancent dans une campagne électorale express à travers le pays à bord d’une caravane qui va faire le tour du Sénégal au pas de course et qui draine des foules. Ils terminent par un meeting de clôture le vendredi 22 mars à Mbour, sa région d’origine. Le jour du scrutin, il vote dans son village natal en compagnie de ses deux épouses. Le soir même, les populations sortent en masse pour fêter la victoire, à la hauteur des immenses attentes et espoirs qui sont placés sur les épaules du plus jeune président de la République élu au Sénégal.
Avec RFI