Après la destruction de certains équipements de laboratoire national de la géologie sis à Coronthie, suite à l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum survenue dans la nuits du 17 au 18 décembre 2023 sà Conakry, la direction nationale chargée des analyses des ressources du sous sol a procédé ce mercredi 27 mars 2024 à la présentation de ses nouvelles installations et équipements, à son siège sis dans la cour de la direction des mines et de la géologie à la minière.
Le nouveau bureau qui abritera les nouvelles installations comprendra différents services, notamment, la minéralogie Chimie et Environnement, le service du conseiller technique, celui du responsable commercial. D’autres services concernant la direction sont au niveau du laboratoire de Kamsar.
La directrice générale du laboratoire national, Wodia Magassouba revient sur les dégâts enregistrés sur les appareils suite au sinistre. “Après le sinistre du grand dépôt de Coronthie, le laboratoire national a été dangereusement impacté. Les équipements ont pris feu et nos activités ont été arrêtées brusquement. Vu que l’Etat était en face de beaucoup de situations, le laboratoire a décidé de ne même pas chômer, de se trouver un local et les abris pour les équipements pour relancer ses activités. Quand vous prenez le laboratoire national de Coronthie et aujourd’hui, il y a une très grande différence, mais l’essentiel c’est de relancer nos activités, continuer le contrôle auprès des sociétés minières et satisfaire les besoins de l’Etat”, a fait savoir Madame Wodia Magassouba, avant de mentionner les catégories d’installations qui ont été endommagées.
« Après l’incendie, il y avait deux groupes: il y a eu les équipements qui ont été complètement détruits et d’autres qui ont été endommagés. Ce sont ces équipements qui ont été réparés avec les différents fournisseurs et les techniciens que nous connaissons. Donc nous lançons l’analyse avec l’eau de toutes les natures, la bauxite et le fer, c’est ce qu’on a pour le moment comme matériels d’analyse. Le labo avait commencé à répondre dans toutes les normes internationales. Avant la destruction on avait une machine qui faisait mille et quelques analyses par jour, qui prenait toutes les phases. Il y a eu d’autres pays frères qui venaient même s’inspirer de nos expériences en Guinée », a indiqué la directrice générale du laboratoire national.
“Ce sont des équipements qui coûtent très chers et qu’on pouvait utiliser pour augmenter notre capacité de production. Ceux qui restent aussi peuvent nous aider à commencer le travail. Après l’incendie, on s’est dit qu’on ne va pas attendre l’Etat, nous même nous sommes l’Etat, faisons quelque chose qui peut nous aider à reprendre nos activités très rapidement en attendant que l’Etat nous vienne en aide. Le laboratoire ne doit pas chômer. Le problème de laboratoire c’est un problème de souveraineté”, a-t-elle souligné.
Issani Manga ingénieur chimiste et responsable commercial au laboratoire national de la géologie, est lui aussi revenu sur le contenu de son service et son rôle au sein de la direction. “Vous êtes dans la division chimie environnement. Dans cette division, nous faisons une variété d’analyses, notamment l’analyse des eaux, d’hydrocarbure et les eaux de tout type. Ici les analyses d’eaux que nous faisons ici sont celles que nous avons entamé par des processus d’accréditation. Donc tout ce qui est norme du standard international en matière de laboratoire est respecté”, a-t-il rassuré.
Quant à Mohamed lamine Camara directeur général adjoint du laboratoire il fait le point sur les servives. « Ici nous faisons l’analyse des échantillons qui commence par le concassage des échantillons. Une fois que les échantillons sont concassés, automatiquement ils viennent dans la machine du quartage. L’objectif est que le client ait une partie de son échantillon qu’il peut garder comme échantillon témoin”.
Le service de contrôle qualité, géré par Monsieur Mamadou Biro Bah est un service qui effectue des travaux préliminaires dès la réception. « Ici nous effectuons le contrôle qualité dès la réception des échantillons; en vérifiant leur conformité. Nous certifions la qualité des échantillons avec nos nouvelles machines de dernière génération” , dit.
Plus loin, la directrice générale interpelle l’Etat sur un certain nombre de mesures à prendre afin d’être outillé sur les caractéristiques de ces minerais se trouvant sous le sous-sol. “Si l’Etat veut connaître tout ce qui se passe sous son sous-sol, il va falloir que les analyses se fassent en Guinée. Si l’Etat veut être fort avec les investisseurs dans les débats, il va falloir que l’Etat ait des bases de données lui même à sa position”, a sollicité la directrice générale du laboratoire national de la géologie
François Lelano pour investigatorguinee.com 621498176