La prétendue fuite de l’ancien ministre de l’Environnement sous le régime d’Alpha Condé est depuis quelques jours le sujet qui brûle les lèvres de Guinéens. Autorisé en novembre dernier à sortir du pays pour des motifs de santé, Oyé Guilavogui aurait finalement pris la poudre d’escampette pour se retrouver en Turquie auprès de son président Alpha Condé.
C’est ce qu’a révélé le représentant de l’argent judiciaire de l’État au cours de la dernière audience de la CRIEF. “Nous estimons que ce monsieur ne veut pas se faire juger et il a bénéficié d’une permission, il devrait être là, il n’est pas venu à temps et donc il n’a pas la volonté de se faire juger. Le délai qui lui a été imparti, il n’est pas venu à temps, il n’est pas en Tunisie, il est en Turquie à côté d’Alpha Condé son mentor”, soutient Me Mamadou Baben Camara.
Une information catégoriquement démentie par l’avocat de l’ancien ministre Oyé Guilavogui. Me Salifou Béavogui dit que son client est bel et bien en Tunisie comme l’a indiquée l’ordonnance. “Monsieur Oyé Guilavogui s’inscrit en faux contre cette déclaration tendancieuse et mensongère. Depuis qu’il a quitté Conakry sur autorisation judiciaire, il est en Tunisie sur soins intensifs. Vous voyez Monsieur Oyé c’est quelqu’un qui peut fuir la Guinée. Jamais de la vie, Monsieur Oyé est trop digne pour çà. Il est trop honnête, il est sincère pour çà, mais avant tout la santé”, explique son avocat Me Salifou Béavogui.
Si le parquet prône l’urgence dans ce dossier et souhaite que le renvoi soit à deux(2) semaines, Me alifou Béavogui lui ne voit pas de raison valable à cette accélération du jugement. “Comment voulez-vous qu’on regrette qu’on parle de débat pendant que le prévenu, notre client Monsieur Oyé Guilavogui est malade. Il est en soin, mieux vaut l’attendre. pmPourquoi se précipiter? Pourquoi aller vite? Qu’est-ce qui est urgent dans ce dossier? Qu’est-ce qui urge dans ce dossier? Qu’est-ce qui amène les uns et les autres à accélérer dans ce dossier et pour quel motif? Ça ne se justifie pas”, selon Me Béavogui.
Cette révélation risque d’être préjudiciable pour les autres détenus qui aimeraient aussi aller se faire soigner à l’étranger.
ISC
