Le chef de l’Etat veut implanter en guinée une raffinerie pour une exploitation sur place des ressources minières. C’est dans cette perspective qu’il a récemment pris un décret cette semaine pour installer une unité industrielle à Boké. Mais qu’est qui a motivé cet acte du président de la transition? Quels sont les avantages de la présence d’une raffinerie en guinée? Pour répondre à ces interrogations, le juriste et spécialiste des finances publiques, Dr Makanéra Alhassane Kaké qui connait bien ce dossier, nous accordé une interview. L’universitaire Guinéen dit tout sur les contours du contrat d’Alcoa avec l’Etat.
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Investigatorguinee: Docteur Makanéra bonsoir
Dr Alhassane Makanéra Kaké: Bonsoir
-Le Président de la Transition a pris cette semaine un décret de création d’une raffinerie à Boké, dites- nous en tant que juriste et spécialiste des finances publique, qu’est-ce que cela vous inspire? Quels sont les intérêts que la Guinée pourrait tiré de ce projet?
Le décret qui est intervenu sur la création d’une raffinerie à Boké était une chose attendue depuis 1967, parce que la première convention guinéenne dans le cadre de la bauxite avec Alcoa, il était mentionné que 3 ans après, on aurait commencé à construire l’usine d’aluminium, mais malheureusement c’est cette fois-ci que c’est arrivé. L’avantage est que si vous prenez la terre qu’on exporte qu’on appelle Bauxite, il n’y a pas que de Bauxite dedans, il y a d’autres produits très intéressants, mais on considère la teneur de la Bauxite de 40 à 50 % le reste, c’est elles(Compagnies minières) qui gagnent, mais si c’est fait sur place, on a l’avantage de prendre ce qui est dedans comme bauxite et les autres dérivés, on peut les récupérer. C’est le premier intérêt.
Deuxième avantage, nos ressources minières auront une valeur ajoutée importante, parce que c’est pas un produit brut en ce moment, de l’autre côté qui est direct, c’est l’ensemble d’emploi que cela pourrait créer et aussi la possibilité de transfert de technologies, donc c’est une chose très intéressante et si cela réussit, il faudrait absolument que le gouvernement continue dans le même sens. Les entreprises minières qui ne veulent pas faire des raffineries, on leur dit de fermer simplement en mettant fin à leur contrat, donc voici un peu ce que je pourrais dire là-dessus.
Dr. Ce n’est pas la première fois que le président de la transition parle de raffinerie, mais comment y parvenir selon vous?
Heureusement que je connais un peu le dossier, c’est que tout est callé, je vous garantis tout et callé. Avant de prendre le décret, tout a été callé, c’est la première fois que je vois un projet où tout est ficelé et puis engagé, donc voici globalement pour cette question.
Mais est-ce qu’à la longue, après la transition, le dossier dont vous parlez ne peut pas faire l’objet de litige?
Normalement quand on fait un projet, il y a toujours une position où l’on dit en cas de litige, mais ce qui est important, l’installation d’une raffinerie pour nous est une chose souhaitée est souhaitable, parce que ça va nous permettre exactement de comprendre qu’est-ce que les gens-là sont en train de transporter, parce qu’on ne sait pas ce qu’ils(investisseurs miniers) transportent, mais quand on va commencer à exploiter ici sur palce, on saura ce qu’ils transportent.
-Merci beaucoup Docteur.
-Merci, c’est à moi de vous dire merci
Interview réalisée par N’Faly Guilavogui