Pour rappel, le terme francophonie a été inventé en 1880 par le géographe français Onésime Reclus pour désigner les espaces géographiques où la langue française était parlée. Aujourd’hui, la francophonie est devenue une institution (OIF) qui a pour mission : promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la paix, la démocratie et les droits de l’homme.En ce jour de fête, je voudrais rendre hommage à tous les francophones du monde, et, particulièrement, les écrivains du monde francophone (ma corporation de passion) qui traitent et maltraitent (des fois) la langue française à leur guise.
Je voudrais rendre hommage aussi aux professeurs de français qui roulent la langue française dans leur gorge comme pas possible. Des professeurs qui nous plongent souvent dans le néologisme, l’anglicisme, les labyrinthes abscons et amphigouriques. Nous sommes embrouillés par eux surtout quand ils nous apprennent les cris des animaux. Oui, à ce niveau, on se perd complètement. Ils nous disent que le chien aboie. Là, c’est compréhensible. Mais comment nous faire comprendre rapidement que le cheval hennit, que le bœuf beugle et que la vache meugle ? Comment retenir que l’hirondelle gazouille, que la colombe roucoule et que le pinson ramage ? Que dire des moineaux qui piaillent, du faisan et de l’oie qui criaillent quand le dindon glousse ? Que dire de la grenouille qui coasse, du corbeau qui croasse et de la pie qui jacasse ? Ne parlons pas du chat et du tigre qui miaulent ou ronronnent, de l’éléphant qui barrit, de l’âne qui braie, mais du cerf qui rait ? Oui, nous avons appris par eux que le mouton bêle, que l’abeille bourdonne, que la biche brame et que le loup hurle. Tout cela est peut-être moins complexe. Mais nous dire que le canard nasille et que les canards nasillardent, que le bouc ou la chèvre chevrote, que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte, que le paon braille et que l’aigle trompette ? Ça, c’est vraiment abracadabrantesque. En tout cas, j’ai bien appris des professeurs de français. C’est pourquoi je n’oublie plus que la tourterelle roucoule, que le ramier caracoule et que la bécasse croule. Que la perdrix et la pintade cacabent, que la cigogne craquette et que la corneille corbine. Que le lapin glapît quand le lièvre vagit. Oh oui, j’oubliais qu’ils m’ont aussi dit que l’alouette grisolle, que le serpent siffle, que la sauterelle stridule, que la panthère feule, que le lion rugit, que l’hyène ricane, que le dindon glougloute, que le dauphin cliquette, que la chauve-souris grince, que le pivert picasse, que le chameau blatère, que la huppe pupule, que la souris chicote ou couine, que le geai cajole, que la mésange zinzinule et qu’enfin, l’Homme avec grand « H », Lui, PARLE !
Oh oui, qu’elle est belle et riche cette langue française !