Nous vous l’annoncions dans un de nos précédents articles, la Coordinatrice du programme DSV BI( Démocratie Sans Violence- Baîllonnette Intelligente), Dr. Aminata Germer fait l’objet d’accusations infondées de la part de certains guinéens via certains médias. Des accusations calomnieuses relatives à la mauvaise gestion et utilisation des fonds du service mondial de la paix(WFD), de réduction de financements destinés aux organisations locales, de détournements de fonds portant sur le projet, de surlocation, de dépenses douteuses.
Un dossier cousu de fil blanc, selon le WFD basé en Allemagne qui vient officiellement et via un communiqué de presse de botter en touche ces accusations. Pour les deux premiers points, indique le WFD Allemagne, le service mondial de la paix a, au cours des derniers mois entrepris une restructuration du programme qui était nécessaire et planifiée de longue date.
“Madame Germer a agi en étroite concertation et en échange continu avec le siège du WFD Berlin. Les changements opérés ne sont donc pas le fruit de ses décisions personnelles, mais d’une démarche planifiée par l’ensemble de l’organisation. Nous sommes très satisfaits de la mise en œuvre de cette restructuration”, indique le document du WFD.
Parlant de ce que les détracteurs de Dr. Aminata Germer qualifie du privilège accordé aux cabinets étrangers pour des formations au détriment des cabinets locaux, l’Allemagne soutient que c’est par appel d’offre et pour des soucis de transparence que cela a été instauré. “Nous avons recruté des cabinets de formation en équipe avec des responsables de formation du programme, expérimentés de longue date et par un formateur du CNPG pour l’appel d’offres et la sélection. Lors de la sélection des cabinets guinéens avec des employés guinéens et étrangers ont été pris en considération. Dans le passé, le programme a rarement organisé des appels d’offres pour le recrutement du personnel, mais cela devrait devenir de plus en plus la norme à l’avenir, comme dans d’autres ONG. Cela permettra d’augmenter la transparence dans le recrutement du personnel, ainsi que la qualité et la diversité du personnel issu de différentes régions du pays au sein de l’équipe”, fait savoir le bureau du WFD.
Trouvez ci-dessous le communiqué de presse du WFD Allemagne et ses réponses aux différentes accusations portées contre sa coordinatrice pays du programme DSV- BI.
Communiquée de Presse du WFD à propos des accusations contre la
Coordinatrice pays du programme Démocratie Sans Violence en Guinée
Depuis quelques semaines, on assiste à une recrudescence d’accusations
calomnieuses publiées dans certains médias en ligne contre Dr Germer Aminata,
Coordonnatrice pays du programme Démocratie Sans Violence-Baïonnette
Intelligente (DSV BI), en Guinée, pour le compte du Service Mondial de la Paix en
abrégé WFD. Ces accusations portent sur :
-la mauvaise gestion et utilisation des fonds destinés au projet à ses besoins
personnels ;
-la réduction de financements destinés aux organisations locales partenaires,
piétinant les objectifs de la DSV BI ;
– le détournement des fonds destinés au projet pour acheter une voiture de
luxe ;
-la surlocation d’un nouveau siège au compte du projet ;
-favoriser des cabinets étrangers pour des formations au détriment des cabinets
locaux ;
– des dépenses douteuses liées à la consommation ou au dédouanement des
voitures ;
-la baisse des activités en 2023 ;
Par le présent communiqué, nous rendons publiques les réponses apportées à
ces différents points d’accusation pour servir de référence officielle à toute la
presse guinéenne ainsi qu’à l’opinion publique nationale et internationale.
Pour les deux premiers point d’accusation liés à la prétendue mauvaise gestion
et utilisation des fonds destinés au projet à la satisfaction des besoins
personnels de la Coordinatrice et la réduction de financements destinés aux
organisations locales partenaires, piétinant les objectifs de la DSV-BI,
Le Service Mondial de la Paix (WFD) a, au cours des derniers mois, entrepris une
restructuration du programme, qui était nécessaire et planifiée de longue date.
Madame Germer a agi en étroite concertation et en échange continu avec le
siège du WFD à Berlin. Les changements opérés ne sont donc pas le fruit de ses
décisions personnelles, mais d’une démarche planifiée par l’ensemble de
l’organisation. Nous sommes très satisfaits de la mise en œuvre de cette
restructuration et sommes convaincus que le programme et la collaboration
avec nos partenaires CNPG et PNJDD (et éventuellement avec d’autres
partenaires) ont un bon avenir en Guinée qu’avec des changements.
Cette restructuration était nécessaire en raison :
– du budget désormais réduit de notre programme en Guinée,
-des coûts fixes relativement élevés (pour un nombre élevé de collaborateurs au
bureau central et sous forme de bureaux extérieurs avec divers frais annexes du
programme national),
-des départs à la retraite à venir,
-et des fonctions en partie modifiées des collaborateurs.
En ce qui concerne le détournement présumé des fonds destinés au projet pour
l’achat d’une voiture de luxe par la Coordinatrice, Dr Germer répond en ces
termes : Il est exact qu’une voiture de service a été achetée pour l’usage
professionnel de la Coordonnatrice et pour le projet. Pour cet achat, plusieurs
offres ont été demandées à des fournisseurs de Conakry. Nous avons également
demandé conseil à l’ambassade d’Allemagne et à un grand prestataire de
services de la coopération internationale pour le développement durable et
l’éducation internationale. Le véhicule choisi est un véhicule tout-terrain
courant, comme ceux utilisés par d’autres organisations de coopération
internationale. Deux des véhicules du projet achetés en 2015 et 2017 ont été
revendus en raison de réparations constantes.
La surlocation d’un nouveau siège au compte du projet estimé à 10 millions de
francs guinéenne par mois et 120 millions l’année en lieu et place d’un local de
4 millions la mensualité.
La location d’un bureau plus grand fait partie de la restructuration décrite cidessus. Deux autres bureaux ont été fermés à Conakry dont un était situé dans
une zone réputée ‘’chaude’’ de la capitale. Ce qui représentait un risque
permanent d’insécurité pour le personnel. Dans l’ensemble, les coûts de loyer,
d’électricité et de gardiennage sont ainsi économisés. Sans avance de loyer de
12 mois, le bureau aurait été attribué à d’autres candidats. En 2024, les frais de
location seront donc moins élevés. Il ne s’agit pas d’une dépense
supplémentaire, mais d’une simple avance de paiement. La location de ce
bureau est le résultat d’une longue étude de marché menée en équipe avec
l’ancienne coordination du programme et en concertation avec le WFD en ce qui
concerne le prix, la sécurité, l’emplacement et l’approvisionnement en eau et en
électricité. Il ne s’agissait pas d’une décision prise par la seule coordinatrice.
Que dire du privilège accordé aux cabinets étrangers pour des formations au
détriment des cabinets locaux ?
Nous avons recruté des cabinets de formation en équipe avec des responsables
de formation du programme, expérimentés de longue date, et par un formateur
du CNPG pour l’appel d’offres et la sélection. Lors de la sélection, des cabinets
guinéens avec des employés guinéens et des cabinets guinéens avec des
employés guinéens et étrangers ont été pris en considération.
Dans le passé, le programme a rarement organisé des appels d’offres pour le
recrutement de personnel, mais cela devrait devenir de plus en plus la norme à
l’avenir, comme dans d’autres ONG. Cela permettra d’augmenter la
transparence dans le recrutement du personnel ainsi que la qualité et la diversité
du personnel issu de différentes régions du pays au sein de l’équipe à l’avenir.
Des dépenses douteuses liées à la consommation ou au dédouanement des
voitures du projet :
Trois véhicules du projet ont été immobilisés en août/septembre 2023 par les
autorités douanières guinéennes, car une conversion d’une immatriculation
temporaire des véhicules en une immatriculation permanente devait être
effectuée. Les coûts de cette immatriculation ont été fixés par les autorités
douanières guinéennes. Ils incluent également les pénalités des taxes non
payées depuis 2018 pour les trois véhicules. Dr Germer Aminata rappelle qu’elle
ne travaillait pas encore dans le programme à cette époque. Un agent
(transitaire) a été mandaté pour effectuer les paiements aux autorités
douanières et fiscales, comme c’est généralement le cas en Guinée. La question
de savoir où se trouve la ‘’preuve de destination finale’’ c’est-à-dire le justificatif
de paiement entre le Transitaire et les autorités guinéennes, reste en effet
ouverte.
Le WFD a donc chargé un avocat en Guinée d’enquêter sur place sur cette affaire.
Il est en contact avec les autorités compétentes et la justice. Après avoir examiné
la documentation relative au dédouanement et au paiement des taxes des trois
véhicules du projet, l’avocat a constaté que la coordinatrice de DSV-BI a agi
correctement dans ce processus. Il s’attend à ce que cela soit également
confirmé par la justice guinéenne. Il reste à clarifier le sort des justificatifs entre
les autorités douanières et le Transitaire.
Pourquoi seules trois des 22 activités planifiées pour l’année 2023 ont-elles été
réalisées ?
Le taux de réalisation des activités était effectivement plus bas que d’habitude,
mais pour 2024, cela devrait changer grâce à la restructuration du programme
décrite ci-dessus. Outre les coûts fixes élevés, l’augmentation des prix ainsi que la détérioration du
taux de change ont entraîné une hausse des coûts des activités. L’ampleur des
coûts de certaines activités avait tout simplement été sous-estimée lors de la
planification pour 2023.
Le motif de la fermeture des bureaux dans les régions de Labé, Kankan,
NZérékoré, Kindia et Boké :
Dans le cadre de la restructuration, au lieu de structures fixes sous forme de
bureaux, des activités de traitement de la paix et des conflits orientées vers des
résultats seront planifiées et réalisées par les partenaires dans des lieux choisis.
Des locaux continueront d’être financés en cas de besoin, mais en fonction des
événements. Dans l’ensemble, cela permet aux partenaires d’être plus
autonomes et favorise la durabilité du programme.
Le Programme Mondial de la Paix espère que ces réponses aideront à
déconstruire les accusations infondées portées la Coordinatrice pays de DSV-BI
en Guinée. Le WFD et d’autres organisations internationales en Guinée
continuent à croire à une bonne collaboration future avec leurs partenaires en
Guinée.
Michaela Balke
Coordination du programme
Domaine de la coopération internationale
Service mondial pour la paix e.V.
Am Borsigturm 9 | D-13507 Berlin
Service mondial pour la paix.de
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