Qui peut demander la grâce présidentielle (la clémence du Président) pour un condamné en mettant le couteau sur le cou de celui qui doit grâcier et sur le cou de la République toute entière ?
Ou bien voulons nous que le gouvernement intérimaire ou le CNRD annule la décision du juge qui a condamné notre frère journaliste et activiste ? Si on le fait, qui appelera maintenant les juges pour régler nos différents comme dernier recours ?
De l’autre, en lisant la déclaration de la Troïka, nous comprenons que nos aînés qui sont derrière cette déclaration n’ont vraiment pas de stratégie innovante pour contrarier les militaires qui nous gouvernent depuis le 5 septembre 2021 :
-En 2021, nous étions tous ensemble dans un agenda national commun et non partisan dans la défense de cette transition et naturellement chacun avec des attentes différentes. C’était une victoire totale et des moments de réflexion,d’analyses et de prières d’intercession pour la nation obligeant les militaires à accélérer les réformes sociales,économiques et politiques.
-En 2022 , comme en 2009, les anti-refondations se sont coalisés dans un “mariage impossible, contre- nature et improductif” pour vouloir faire tomber le CNRD sous la pression populaire comme ils l’ont fait en 2009 avec le CNDD et le résultat a été un échec et certains ont jugé nécessaire de quitter le pays pour échapper à la justice de la réfondation et dans l’espoir de continuer à lutter contre leur propre armée à partir l’extérieur du pays avec l’appui des étrangers.
– Entre 2022-2023, ces mêmes ont utilisés la coquille vide du FNDC pour combattre le régime militaire et sans succès..
-Ils ont utilisé encore la vieille marmite CEDEAO de Umaru Cissoko et ses parrains contre leur pays et ce fut un echec lamentable.
-En 2023 , ils ont utilisé l’entonnoir de la “Presse” et les blogeurs pour mener leur lutte et c’est encore sans succès jusque maintenant,
-Maintenant en 2024, dans une grande naïveté totale, ils veulent utiliser le parapluie du mouvement syndical et ce sera un autre échec avec des conséquences durables sur l’agenda du retour des civiles au pouvoir car depuis 1958, la politique et le syndicalisme ont pris toutes réformes de notre pays en otage et la réfondation s’invite naturellement dans ce secteur à travers cette grève incompréhensible et manipulée.
Pourtant, il y a maintenant quatre( 4 ) mois, après le discours historique de New-York, que le FNDT les propose publiquement une stratégie gagnante que nous le rappelons comme suit :
-Comme les militaires ne sont pas disposés à renoncer pour rien au monde à leur mission régalienne de réfondation, de Redressement, de rectification institutionnelle, de Rassemblement et de Répositionnement de notre pays,
-Comme le calendrier électoral avec la CEDEAO n’est plus tenable à cause du non respect des engagements financiers des uns et des autres et le non soutien à ce calendrier de la Troïka aux activités plannifiées de ce chronogramme,
Il faut saisir pacifiquement l’opportunité de la dissolution totale du gouvernement en février 2024, des conseils des mairies et des quartiers en 2024 comme un boulevard de dialogue responsable autour de l’agenda social, économique et politique de la transition puis ajuster avec les militaires le chronogramme de la transition tout en demandant un gouvernement de mission aux militaires “au pouvoir jusqu’à la fin de la transition ”
Et ce dialogue ne demande avec diplomatie mais ne se demande pas avec un couteau à la gorge de notre armée nationale républicaine bien soudée que nous demandons de rester unie dernière leur Général de Corps d’armées Mamadi Doumbouya pour lutter dans l’unissons contre les fléaux enracinés qui empêchent notre pays de décoler comme les crimes économiques et de sang ou notre organisation politique du pays à travers des constitutions inadaptées à nos réalités sociologiques et de peuplement démographique.
Nos compatriotes de tous les bords socio-politiques doivent accepter et consommer que c’est l’armée qui est au pouvoir jusqu’à la fin de cette transition et cela en période de paix ou de violence, en période de prospérité économique ou de crises économiques et par conséquent, toute stratégie de retour des civiles au pouvoir ou de résolution de nos crises sociales qui n’intègre pas cette realité ne peut pas marcher actuellement.
C’est pourquoi, il faut utiliser les créneaux pacifiques de dialogue qui existent ( Dialogue Sociale permanent, Dialogue Politique Inter Guinéen, Dialogue social avec les coordinations et les religieux, dialogue direct formel et informels avec les autorités etc. .) pour ouvrir un dialogue responsable avec les militaires au pouvoir.
Vivement, le dialogue et encore le dialogue dans le respect de la justice et des engagements du CNRD pour la réfondation qui doit être un processus irréversible.
FNDT, Mon Devoir, Ma Patrie.
Keamou Bogola Haba
Cordinateur National du FNDT