L’actualité sociale reste dominée ces derniers temps par la publication de plusieurs vidéos obscènes sur les réseaux sociaux notamment Facebook. Suite à ces comportements peu catholiques de certains individus, plusieurs interrogations surgissent quant au civisme, l’éducation à la base, la responsable et surtout la méconnaissance de la plupart des gens qui fond de la vie privée leur quotidien. Interrogé ce lundi, 04 mars 2024 par un de nos reporters, le juriste constitutionnaliste, Fayimba Mara, a condamné la dernière énergie cette pratique malsaine qui ternit l’image de la société guinéenne.
Professeur de droit à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, cet éducateurs a, à l’entame de ses propos indiqué que dans une société, il y a ce que la conscience collective condamne, accepte et peut tolérer. Pour lui, au-delà de la tolérance, il y a ce qu’on appelle l’inacceptable.
” Au regard de ce qui circule ces derniers temps sur les réseaux, je crois que nous sommes dans l’inacceptable, dans le sens que ça choque la décence, ça choque la pudeur, ça choque même le bon goût. Une image comme ça ne réjouit personne. C’est pourquoi nous interpellons les autorités, parce que nous avons compris qu’il y a un certain laxisme dans ce sens là. Laxisme dans le cadre de l’impunité. Nous avons connu des séries de pratiques comme ça, mais il n’y a jamais eu d’acte sévère de par des autorités pour chercher les auteurs qui sont derrière ces genres de pratiques afin de les punir. C’est l’occasion pour eux de mettre en cheval toute la batterie en marche pour en faire leur chemin de bataille. À la limite, ils pouvoirs publics doivent organiser un procès pour mettre les auteurs à tout état de nuir. Qu’un tel procès soit médiatisé pour servir d’exemple pour ces fauteurs de trouble”, a sollicité M. Fayimba Mara.
Poursuivant son allocution, le juriste parle de laxisme dans le communiqué de l’OPROGEM, entendu par (Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Bonnes Mœurs), qui fait état de poursuite à l’endroit de ceux qui publient ces vidéos obscènes sur les réseaux sociaux.
” C’était une sortie qu’on peut mettre au compte de l’amusement de la galerie. Parce que quand les autorités à ce nouveau montent au créneau, font des déclarations à l’endroit des fauteurs de trouble, je pense que ça doit être suivies d’effets. C’est pour dire qu’il y a plus de laxisme, on dirait qu’il n’y a pas de volonté politique d’aller contre ces genres de pratiques. Sinon, toute lutte qui s’inscrit dans ce domaine aujourd’hui, sera soutenue et accompagnée par la conscience collective. C’est vraiment une atteinte à la pudeur. Et ça, nous complique la tâche nous les éducateurs. Ça doit être punit donc l’objet de punition “, a fustigé le juriste.
Plus loin, il a interpellé les autorités quant à l’application des textes parlant de la lutte contre la cybercriminalité, tout en demandant aux hommes en tenue de lutter efficacement contre ce fléau.
” Il y a des textes qui ont été votés pour la lutte contre la cybercriminalité. Aujourd’hui, on se demande si les bonnes pratiques se passent conformément. Pourtant, tout a été aménagé pour pouvoir encadrer ce monde de l’Internet, mais on a comme l’impression que tout cela n’est pas en train de marcher comme il se doit. Même si nous sommes dans une transition, c’est l’occasion pour nous de dire aux autorités que ça peut bien figurer dans les priorités des autorités de la transition. Les militaires peuvent nous aider à lutter efficacement contre cette pratique là qui endeuille plus d’un guinéen”, a-t-il voulu, avant de fléchir ses inquiétudes sur l’utilisation de la technologie par la nouvelle génération.
” Si cela n’arrive pas, c’est toute la société qui se retrouvera dans les pratiques perverses, parce qu’avec les téléphones qui se promènent dans les mains de la jeunesse fragile, exposée et qui mérite une éducation saine, c’est tout autre chose. Si l’État n’arrive pas à prendre ses responsabilités face à cela, ça pourrait compromettre l’avenir de demain, surtout à ceux qui sont appelés à prendre la relève de demain”, s’est inquiété le juriste constitutionnaliste.
François Lelano pour investigatorguinee.com
621498176