Trois(3) jours après sa prise de fonction, le procureur général de la cour d’appel de kankan accompagné par celui du tribunal de première instance de kankan a visité la maison d’arrêt de la ville en vue de s’enquérir des réalités de la maison carcérale.
“La visite constitue pour moi un ouf de soulagement par ce que leur présence, le dévouement que j’ai en vue en eux, vraiment ça me rassure que dans un temps record nous pourrons renverser la situation allant dans le sens du respect des droits de l’homme à la maison centrale de kankan. A date après l’exécution du décret de grâce il y’a 352 détenus de toutes catégories confondues dont sept (7)femmes et douze(12) mineurs. Au jour d’aujourd’hui nous avons un problème de surpopulation carcérale. A celà s’ajoute le manque de toilettes des détenus. Vous allez constaté que les cellules sont fermées à partir de 17h, ou 18 heures plus tard. Alors ils vont déféquer, uriner dans les sceaux et passer la nuit avec ça, passer toute la nuit à s’intoxiquer, sauf le matin à l’ouverture ils se débarrassent de ces déchets toxiques. Nous avons également un problème relative à la gestion des détenus. Vous allez constaté tout de suite là les eaux usées en provenance de la prison qui débordent même la comptence du territoire de la prison qui courent jusqu’au terrain de l’université, qui constitue pour nous un problème de santé publique. Par ce que vous allez constaté avec ces déchets toxiques, tout ce qui sort de l’être humain est toxique alors ils passent toute la journée et la nuit à respirer ça y compris le personnel pénitentiaire. Nous quittons ici pour rejoindre nos familles avec ces microbes, alors nos familles sont aussi contaminées”, a déploré le lieutenant Moriba Sylla régisseur de la maison centrale de Kankan.
Dans sa prise debparole, le procureur du tribunal de première instance de kankan a expliqué les conditions d’obtention du droit de grâce. Dans cette maison d’arrêt près de vingt-cinq (25) détenus ont bénéficié de la grâce du président de la transition sans aucune femme ni un mineur.
Les condamnés ayant bénéficié de ce droit de grâce du chef de l’Etat, ne figure ni mineur, ni de femme. Il n’y avait que des garçons en conformité avec des critères pour bénificier ce droit de grâce. Les critères avaient été établis par le ministre de la justice, Garde des Sceaux et les différents parquets généraux. Il s’agit des infractions mineures et des infractions en matière correctionnelle. “C’est normale. Imaginez vous bien que le chef de l’Etat dispose de ce droit de grâce, en ce servant de ce droit de grâce pour gracier un criminel, cela constituerait un danger dans la société. C’est pourquoi c’est l’occasion de féliciter le ministre de justice garde des sceaux, le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya pour leur regard minutieux, de leur regrd de conformité à la loi. Parmi les condamnés ayant bénéficié du droit de grâce par le chef de l’Etat ne figure aucun condamné pour une affaire criminelle. C’est pourquoi en ma qualité de poursuivant, je me réjouis de cette décision”, a déclaré le procureur Marouwane Baldé.
Pour sa part, il réaffirme son engagement à changer l’image de l’administration judiciaire. “Vous avez certainement constaté que nous venons de prendre fonction, nous nous sommes encore installés dans nos bureaux mais nous avons décidé c’est un week-end, monsieur le procureur du tribunal de première instance de kankan et moi même de venir ce matin pour s’enquérir des conditions de détention des personnes à la maison centrale de kankan. Cela veut tout dire, parce que quand vous vous rappeler certainement, le garde des sceaux , ministre de la justice et des droits de l’homme nous a instruit d’en faire une priorité. C’est pourquoi au lieu que nous attendons des jours ouvrables, ce samedi matin nous sommes venus pour échanger avec ce régisseur et son personnel, voir un peu les conditions de détention, s’entretenir, échanger avec les personnes privées de liberté qui sont là et faire un constat au cours du quel certainement des actions vont être menées sans délai. Nous avons pu jeter un coup d’œil sur les conditions liées à l’alimentation, à l’hygiène, aux conditions liées au respect du genre notamment des mineurs, des femmes, des malades, s’assurer quand même des structures sanitaires. Donc toutes ces conditions répondent au respect des droits humains. C’était important que nous même nous puissions venir personnellement nous assurer de comment ça marche et s’il y’a des manquements, en tirer les leçons pour d’avantage améliorer ces conditions. Il faut qu’on soit conscient vraiment de nos prérogatives. On ne peut pas se permettre de priver les gens de leur liberté et de ne pas apporter une réponse pénale diligente. C’est ce que le garde des sceaux nous a instruit. Il faut diligenter les procédures et vous allez le constater très vite. Ça va être un parquet général d’action, des parquets d’instances d’action qui seront constamment sur le terrain pour s’assurer vraiment du respect des critères et de la légalité dans toutes les actions que nous entreprendrons”,
a promis Mamadou Dian Bora Diallo, le procureur général de la cour d’appel de Kankan.
Kankan, Laye Famo Condé pour investigatorguinee.com