La loi immigration ou plus exactement la loi anti-immigration non-européenne du 19 décembre 2023 s’inscrit dans une série de lois destinées prétendument à réglementer les conditions d’entrée, de séjour et d’intégration des étrangers en France, vient transformer la France en un pays anti-africain.
C’est du moins la perception d’une bonne partie des Africains. Du point de vue de nombreux analystes politiques Africains, cette énième législation consacre le sectarisme identitaire qui s’est emparé du législateur français et le chauviniste antinoir décomplexé que porte l’extrême droite incarnée par les nazis du Front national.
Les envolées lyriques de haine antiafricaine enveloppées dans le linceul immaculé et digeste du concept de l’immigration, très à la mode dans les sociétés occidentales agglomérées au tour de toutes les idées galopantes d’abord de Jean-Marie Le Pen et plus tard de son galapiat de fille Marine Le Pen, (qui n’a d’ailleurs pas hésitée à renier l’indigne géniteur), sont devenues lois.
Il convient dans cette chronique de présenter succinctement la genèse du Front national (FN) devenu Rassemblement national (RN), pour mieux comprendre la misanthropie derrière la xénophobie et le racisme érigés en législation par le régime d’un Emmanuel Macron justement porté au pouvoir pour dit-on faire barrage à l’extrême droite.
UNE LOI SORTIE DES FANTASMES INDIGESTES DE L’EXTRÊME DROITE NAZIE FRANÇAISE : LE FRONT NATIONAL (FN)
Au lendemain du vote ayant donné naissance à la Loi immigration, Marine Le Pen revendique « une victoire idéologique ». La préférence nationale, la déchéance de la nationalité, l’exagération démesurée du nombre d’années nécessaires à un étranger pour bénéficier des fameuses prestations familiales et celles sur le logement, l’allongement du nombre d’années dites de résidence stable et régulière pour un étranger, et le durcissement des conditions de l’immigration, prônés depuis plusieurs années par les racistes et radicaux du Front national aujourd’hui Rassemblement national deviennent loi en France.
Cette loi extirpée des entrailles toxiques, polluantes, venimeuses et nauséabondes de l’extrême droite déshonore une France pour laquelle nos grand-pères, conscrits de force, ont combattu le mal absolu que représentait Adolphe Hitler, alors que les descendants des apostats qui étaient justement du côté du nazisme hitlérien sont aujourd’hui des artisans fielleux de la croisade législative antinoire.
L’évocation du terme nazi semble aujourd’hui banalisée, depuis que les meanstream médias ou médias d’État de la plupart des pays développés ont décidé de verser dans la négation de l’évidence qui crève les yeux et ce, en la faveur de la guerre en Ukraine, pour ainsi souscrire sans trop de conviction à la propagation de la vulgate officielle antirusse en vigueur.
Qu’à cela ne tienne, nous soumettons qu’il est de notoriété historique que le parti d’extrême droite derrière la loi du 19 décembre est un parti fondé par des militants et ou sympathisants nazis, des soldats SS et des collaborateurs fascistes français.
Nous adhérons au postulat factuel selon lequel l’ADN idéologique du Front National, c’est-à-dire du Rassemblement national est une indélébile composante du nazisme hitlérien et que les médias ne pourront jamais l’effacer, nonobstant les manipulations et les infox déjectés dans de grotesques carabistouilles censées valoir dédiabolisation. « Les piliers fondateurs du FN sont des nazis », est le titre d’un article de Mediapart du 24 avril 2017, signé par Jean-Marc Burgaud, dans lequel le journaliste présente quelques-uns des membres fondateurs du Front national. Nous jugeons qu’il est opportun de reprendre la présentation du journaliste français.
Léon Gaultier, soldat SS, fut secrétaire général à l’Information du régime collaborationniste de Philippe Pétain et chroniqueur propagandistes du nazisme hitlérien à la Radio Vichy. Gaultier fut également l’un des fondateurs de la Milice française, le 30 janvier 1943. Il s’agissait d’une bande de délinquants extrêmement violents, dits des cagoulards, armés par Hitler, en qualité de supplétifs de la Gestapo (police secrète et politique du Troisième Reich), et de toutes les autres forces allemandes, dont le rôle était essentiellement de traquer ceux que l’occupant Allemand qualifiait de terroristes français ou plus précisément les membres de la Résistance ou encore les réfractaires, les déviants et les juifs.
Léon Gaultier est tristement célèbre pour avoir combattit sous l’uniforme allemand de la Waffen-SS avec le grade de Understurmführer et d’avoir commandé une unité française de Front de l’Est en été 1944, avant de participer en 1972 à la fondation du Conseil national du Front national, aux côtés de Jean-Marie Le Pen.
Roland Gaucher-Goguillot, membre de la Milice française est un des co-fondateurs du Front national. Ce délinquant de grand chemin devient de février 1942 à 1944, responsable des jeunesses nationales populaires de Marcel Déat, mouvement du collaborationniste Rassemblement national populaire.
Il cofondera en 1984 l’hebdomadaire du Front national, National-Hebdo, dans lequel on retrouve notamment la propagande anti-immigration africaine devenue loi en décembre 2023.
François Brigneau, cette vermine est cofondateur et vice-président du Front national de 1972 à 1973, est membre du Rassemblement national populaire précité. Au lendemain du débarquement des alliés en Normandie, il s’engage dans la Milice pour combattre ceux qui comme nos grand-pères sont venus débarrasser le pays de l’occupation coloniale allemande.
Roger Holeindre, conseiller spécial de Marine Le Pen, est un prédateur colonial engagé dans l’Organisation de l’armée secrète (OAS), une organisation terroriste française d’extrême droite créée le 11 février 1961 pour défendre la prédation coloniale française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme à grande échelle. En 1972, Roger Holeindre participe à la création du Front national.
Ce sont les idées racistes d’un ramassis de misanthropes apatrides et antifrançais que Marine Le Pen a réussi a imposé dans la nouvelle loi sur l’immigration. C’est donc de plein droit que les descendants de ceux qui comme mon grand père, (qui se sont battus pour offrir à la France la liberté que la France esclavagiste, coloniale et raciste les niait ironiquement), se font entendre aux côtés des français, sur les animosités législatives de ceux dont les grands-parents ont été des collabos.
Au-delà des sondages mensongers et grossièrement manipulateurs qui suggèrent que la majorité des français (70 %) plussoie la loi immigration, nous estimons que les français sont victimes de propagande antinoire.
DES IDÉES GALOPANTES DE MARINE LE PEN À LOI DE LA RÉPUBLIQUE
Le cadre idéologique et le principe idéologique du front national sont dorénavant une loi en France. Bien que Marine Le Pen se soit réjouit d’une victoire politique, c’est en réalité au travail des médias d’État français et celui de leurs confères des médias appartenant à des oligarques français qu’il est recommander d’attribuer le succès de la loi à travers laquelle la France prend un virage xénophobe assumé.
« Les merdias Macron » comme on les appelle en Afrique, se sont appropriés la justification des éléments de langage de la rhétorique politique du Front national des années 80 pour en faire un instrument de la fréquentabilité des dirigeants du mouvement raciste français. Ainsi, à l’approche de l’élection présidentielle de 2017, l’encombrant patronyme de Marine est subtilement remplacé par le « Rassemblement Bleu Marine », afin d’adoucir l’image sulfureuse de l’héritière des idéaux nazis de la bande.
C’est le point culminant d’un subterfuge médiatique qui commence progressivement en 2011 lorsque la deuxième née des catins de Jean-Marie Le Pen évinça son père à la tête du parti raciste français. La journaliste Deborah Gutermann-Jacquet se désole d’ailleurs de cette déviance professionnelle de ses confrères dans une Tribune publiée dans Le Monde en avril 2017.
Gutermann-Jacquet écrit: « C’est en 2011, date à laquelle Marine Le Pen a pris les rênes du Front national que commence la dédiabolisation. Puis les signes en forme d’euphémisme n’ont cessé de se multiplier. On l’appela « Marine » tout court, à la manière des nouvelles stars fabriquées par la téléréalité ou les grands shows de prime time.
Leur absence de patronyme venait indiquer qu’elles étaient si proches, presque de la même famille que vous, puisque aucun nom ne venait faire frontière entre vous et elles. Elles étaient comme des orphelines à adopter. De la même manière que Marine se substitua dans un premier temps à « Le Pen », le signifiant « Front national » fut étouffé sous le Rassemblement Bleu Marine [lancé en 2012, dissous en 2016].
Mais, pour l’électeur, Marine n’est rien sans le signifiant Le Pen, de même que le Rassemblement Bleu Marine ne vaut rien si ce n’est qu’il recouvre avec délicatesse le nom du FN. L’avocat Gilbert Collard illustre bien ce mouvement ambigu d’adoption qui ne s’avoue qu’à demi-mot, lui qui s’engage pour le Rassemblement Bleu Marine mais ne prend pas pour autant sa carte du Front national. Pourtant il est député affilié au Front national.
C’est un engagement clair, mais il ne dit pas tout à fait son nom. C’est un engagement marqué par une couleur, et cela a toute sa valeur symbolique ». Dans une longue étude sur le RN publiée ce lundi, la Fondation Jean Jaurès, un groupe de réflexion classé à gauche, l’assure : si Marine Le Pen est passée « du choc au soft » sur la forme et bénéficie d’un effet de contraste avec la brutalité d’Éric Zemmour, son programme est « tout aussi radical qu’auparavant ». « Marine Le Pen a montré une capacité à bouger mais, fondamentalement, le logiciel frontiste reste identitaire, nationaliste, souverainiste, antisystème », confie le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste des droites nationales. Et d’expliquer : « Parce que c’est la raison d’être de ce parti, s’il abandonne ça, il n’est plus rien. »
LES FARIBOLES DU FRONT NATIONAL
Selon Marine Le Pen et les nazis de la droite française, les immigrants, en sous-entendu, principalement ceux originaires d’Afrique seraient à la quête de l’eldorado que serait la France, en raison de la générosité de ses programmes sociaux et ses prestations sociales.
Pour pallier le phénomène supposé, la nazie en cheffe de la France martèle les concepts fondamentaux hérités de ses illustres devanciers, dont entre autre : la suppression de la double nationalité extra-européenne et surtout, ce qui semble être la clé de voûte du parti, la Préférence nationale, en vertu de laquelle l’accès à l’emploi, aux logements et aux prestations sociales doit être réservé aux indigènes de France. Pour contrer les folles théories complotistes et fantaisistes du « grand remplacement » présumé et de la menace d’une submersion migratoire auxquelles elle et son parti n’adhèrent pas, Marine Le Pen milite pour l’abolition du droit de sol, la restriction du droit d’asile et du regroupement familial, tout en faisant des immigrants déjà sur le sol français des citoyens de deuxième catégorie, obligés de subvenir à leurs besoins par leurs propres moyens et renvoyés au bout de 12 mois s’ils sont incapables de se trouver un emploi.
À l’époque de la pomme de discorde d’avec les médias d’État français, certains d’entre eux rappelaient que Jean-Marie Le Pen avait réussi à faire de la « préférence nationale » une évidence avec des formules chocs tels : « Je préfère mes filles à mes nièces, mes nièces à mes cousines, mes cousines à mes voisines, mes voisines à des inconnus. »
Dans la gueule de sa légataire, cela devient : « Les français seront de nouveaux maitres chez eux. Notre pays passe avant tout, nos familles passent avant tout, notre peuple passe avant tout. » Le clan des Le Pen et leur mouvement raciste feignent d’ignorer qu’avant le début des extorsions à grande échelle des richesses naturelles africaines, la France ne pouvait pas offrir de prestations sociales aux indigènes de l’hexagone et que l’existence des programmes sociaux dans ce pays est intimement liée aux razzias coloniales dont le butin sert au financement desdits programmes d’aide sociale.
ESCROQUERIE FISCALE AU SERVICE DES ALLOCATIONS SOCIALES FRANÇAISES
L’Afrique francophone oppose un argumentaire pragmatique (là encore attesté) au mythe des prestations sociales qui ferait l’attrait résistible de la France, qui explique la préférence nationale du parti nazi français. Au lendemain de la défaite militaire de la France à la bataille de Diên Biên Phu qui sonna le glas du colonialisme français au Viet Nam en 1954, la France ne dispose plus d’armée capable de livrer une guerre coloniale sur plusieurs fronts en Afrique.
C’est alors que le sanguinaire Charles De Gaulle use d’un stratagème pour ainsi accorder une forme d’indépendance politique à ses colonies d’Afrique tout en demeurant maitresse de leurs ressources naturelles à travers des escroqueries fiscales dont notamment des conventions de non double imposition, exécutées sur le terrain par un mercenariat économique porté par les oligarques français et les entreprises de l’États français.
Le franc des colonies françaises d’Afrique cfa sera bientôt rejoint par une panoplie « d’accords » économiques, culturels, fiscaux, militaires secrets, permettant à la France de partir sans jamais quitter l’Afrique et continuer à prospérer de l’indigence des africains. Sans ce pillage organisé, les programmes sociaux français ne pourraient bénéficier du budget substantiel qui fait gémir Marine Le Pen de fierté, de patriotisme frelaté et de chauvinisme frivole. Les prestations sociales ont augmententé de 1,7 % en France en 2022.
La France consacre 849 milliards d’euros par an à ces prestations, soit 32,2 % de son produit intérieur brut (PIB), un niveau proche de celui de 2019 (31,2 %) et nettement inférieur au maximum atteint en 2020 (35,1 %).
Il est crucial d’insister sur le fait que c’est bien à la faveur de cette escroquerie fiscale et économique postcoloniale ajoutée à des siècles d’esclavage et de pillages, de truanderie, de carnage des valeurs culturelles, économiques et politiques de l’Afrique dite francophone et la prédation coloniale ininterrompue que les indigènes de France ont droit à des prestations issues des programmes sociaux qui nourrissent la haine antinoire des députés français ayant voté la loi immigration.
L’éveil de conscience qui semble s’opérer à présent au niveau de la classe dirigeante de certains pays africains a poussé Emmanuel Macron à commencer à préparer ses compatriotes à ce qu’il appelle « la fin de l’abondance, des évidences et de l’insouciance ».
Si le président français explique le tsunami économique et social qui se dresse à l’horizon par l’effet combiné de la guerre en Ukraine et du prétendu péril climatique, les Africains eux savent que la vérité est tout autre. Ils sont aujourd’hui extrêmement attentifs aux relations économiques opaques entretenues par la France et les pantins qu’elle impose à la tête de leurs pays à travers moult artifices : tantôt des élections démocratiques cosmétiques, des coups d’État constitutionnels dont les présidents Alassane Ouattara et Macky Sall sont les hideux parangons, ou tantôt via des coups d’États militaires symbolisés par Sandaogo Damiba, Mahamat Idriss Déby, Oligui Nguema.
Par Goïkoya Kolié