48 heures après l’expiration de la date butoir du protocole d’accord signé entre le gouvernement de la transition et la coordination nationale des enseignants contractuels, les formateurs sont sommés de bouder les salles de classes. C’est le résultat de l’assemblée générale de ce mardi 2 janvier 2024, tenue au stade de l’université de kankan.Cette mesure de la coordination régionale des enseignants contractuels de kankan est prise après avoir prêté une oreille attentive aux enseignants sur la violation flagrante du protocole d’accord par la partie gouvernementale signé le 27 octobre dernier.
Il avait été dit que les autorités allaient procéder à l’affichage des numéros matricules le 31décembre 2023 et la prise en charge du mois de janvier 2024, du paiement des primes. A quelques jours de la fin du délai prévu par le protocole, un montant de deux (2) millions de francs Guinéens avait été payé aux contractuels, mais l’autre point qui préoccupe les enseignants n’est pas encore satisfait et aucune communication du gouvernement n’a été faite pour expliciter les causes réelles de ce retard. Il s’agit des numéros matricules pour chaque enseignants.
“Aujourd’hui la décision consensuelle a été prise et si rien n’est fait jusqu’à la fin de cette semaine d’autres alternatives seront envisagées”, selon les enseignants présents.
Il faut tout de même rappeler que c’est en 2018 que le gouvernement d’alors avait procédé au recrutement de ces enseignants contractuels. Six (6) ans après, aucune issue favorable n’a été prise pour améliorer leur cadre de vie et de travail, malgré la signature du protocole d’accord.
Cette mesure entraînera- t- elle un nouveau débrayage au sein du système éducatif guinéen? Rien n’est moins sûre. Toute fois, à son arrivée au pouvoir le 5 septembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya avait promis de trouver une solution à la situation inacceptable des enseignants. Seulement voilà, aucune condition n’a été créée pour le moment. Pourtant comme le disait un penseur, “Tant vaut l’éducation, tant vaut la nation”.
Laye Famo Condé Kankan, pour investigatorguinee.com