Alors que toutes les associations parlaient d’une seule voix lors de leur dernière rencontre le 4 décembre dernier à propos des brouillages des médias, le gouvernement de la transition, via la haute autorité de la communication, a retiré vendredi Djoma Fm et TV du bouquet canal plus et ce samedi Evasion Fm et TV. A la veille de la mise en œuvre du plan de riposte contre ces mesures liberticides imposées aux médias privés, des associations de presse à savoir l’URTELGUI, L’AGEPI, L’AGUIPEL, le REMIGUI et l’AGPE viennent de changer d’avis.
Pour elles, il faut négocier avec le gouvernement. C’est du moins le contenu d’un communiqué conjoint des cinq(5) associations professionnelles de médias. Une démarche rejetée le syndicat des professionnels de la presse de Guinée. Cette association composée de journalistes maintient les actions de riposte et dit être surpris du rétropédalage des partons de médias réunis au sein des autres entités de médias.
“Les associations professionnelles de presse ont le regret de constater que trois groupes de presse Djoma Media, Évasion et Espace ont été retirés du bouquet Canal plus, à la demande de la Haute Autorité de la Communication, qui a invoqué des raisons de “sécurité nationale”.
Préoccupées par cette menace sur la Guinée et soucieuses du péril des entreprises de presse, les associations professionnelles de médias entament immédiatement des discussions avec toutes les autorités compétentes pour connaître les contours de la raison invoquée par la HAC, afin d’éviter que d’autres médias ne soient sanctionnés, par mégarde.
En attendant une issue heureuse de ces démarches, nous exhortons toutes les organisations professionnelles des médias à surseoir à l’exécution des actions annoncées dans la déclaration du 4 décembre 2023, notamment les journées sans presse, les synergies, le sit-in, etc..pour donner toutes les chances au dialogue avec les Autorités”, ont soutenu dans un communiqué conjoint l’URTELGUI, l’AGUIPEL, le REMIGUI, l’AGEPI et l’AGPE.
Pour le SSPG et alliés, le Général PENDESSA a pris part à une réunion en ligne qui a duré ce dimanche 10 décembre de 12h à 16h20 avec certaines organisations patronales de presse qui voulaient que le SPPG et alliés annulent la journée sans presse de ce lundi sans motif valable.
“Tout au long du débat, le Général qui a vite compris que nos patrons voulaient faire un rétropédalage sous la pression des ennemis jurés de la presse a signé et persisté qu’il n’est pas question de faire machine arrière tant que les brouillage des ondes et la restriction des réseaux ne cessent.
Nous sommes donc surpris de voir une déclaration signée de quelques associations faisant état de suspension des actions contenues dans notre plan de riposte unanimement adoptées par l’assemblée générale du 4 décembre.
Nous le réitérons ici haut et fort que la journée sans presse de ce lundi 11 décembre reste maintenue de 5h du matin à 00h.
Par conséquent, nous demandons une fois encore aux travailleurs de rester à la maison toute la journée pour non seulement maintenir l’élan de notre réplique mais aussi, pour des raisons de sécurité évoquées par l’Etat selon la HAC.
Si quelqu’un ne se soucie pas de notre sécurité, nous, nous en soucions”, a indiqué dans un communiqué réponse le bureau national du SPPG.
Mohamed Saliou Camara pour investigatorguinee.com