Le Gouvernement guinéen à travers son porte-parole a réagi sur le « brouillage » de fréquences dont certaines radios de grande écoute dont Fim Fm, Djoma Fm, Espace Fm se disent être victimes depuis quelques jours. Ousmane Gaoual Diallo qui dénonce des dérapages dans certains médias précise qu’il y a des voies des recours lorsque des problèmes de ce type se posent.
« Quand il y a des problèmes, il y a des voies de recours. Il faut aussi cesser de croire qu’il suffit de prendre la parole pour donner des injonctions. Moi qui suis là, porte-parole du gouvernement, plus de 50 journalistes m’appellent pour dire : vous voyez il y a ça, il faut nous donner des justifications. Je crois que ce n’est pas comme ça que ça se passe. Il y a des procédures, il y a des mécanismes. Et c’est très important que vous les médias, que vous puissiez respecter ça. Quand les problèmes se posent, écoutez la HAC (Haute Autorité de la Communication), elle va faire remonter les recours et puis vous donner des informations. Si vous faites recours à une organisation qui est régulatrice aussi, et vous voulez avoir une réponse avant que nous-mêmes, on ne nous saisisse…il y a problème. Ce qui est clair, c’est que, souvent, les gens prennent les tribunaux de radio comme des tribunaux. Quand il y a un problème, vous avez des institutions, vous avez des acteurs auxquels il faut s’adresser. Ce n’est pas dans les studios de radio. Donc, toutes les questions qui ont été posées là-dessus (sur le brouillage des radios citées ci-haut), connaîtront des suites. Nous attendons d’être saisis officiellement », a expliqué le ministre porte-parole du Gouvernement.
Le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique s’est étendu sur les restriction des réseaux sociaux. « L’internet n’est pas un droit. Ce n’est pas coupé, ça marche. Notre pays n’est relié que par un seul câble sous-marin. Ça, on ne va pas le répéter à chaque fois qu’il y a des problèmes. Il faut assumer certaines positions », a déclaré le porte-parole du Gouvernement.
Selon Ousmane Gaoual Diallo, chaque fois qu’il y a un journaliste qui est interpelé ou questionné, on brandit la liberté de la presse. « C’est bien parce que c’est une liberté qui est importante dans la démocratie, même dans un pays en construction. Cette liberté-là concerne aussi la responsabilité. L’un ne va pas sans l’autre. On ne peut pas revendiquer la liberté d’expression sans assumer la responsabilité qui va avec. En longueur de journée, quand un citoyen est inculpé par la justice, la plupart des médias font le procès dans leur studio. C’est un outrage. Quand quelqu’un est inculpé, il est présumé innocent. On ne le commente pas. Ce n’est pas le rôle de la presse de juger la justice. L’information judiciaire est encadrée…C’est ensemble que nous allons tous faire évoluer cette liberté, que chacun joue son rôle de façon à ce que les choses se passent très bien, pour que le citoyen puisse avoir accès à l’information de façon objective », a expliqué le ministre porte-parole du Gouvernement.
Source: Africa Guinée