Il me semble nécessaire de faire allusion à cette pensée de Martin Luther, l’un des fervents défenseurs des droits civiques aux États unis d’Amérique. “une vérité piétinée se redressera à nouveau”. Il est dailleurs et surtout intéressant de rappeler que la mise en place de cette institution avait suscité un véritable engouement, un véritable espoir dans l’opinion publique, mais par malheur, sa gestion se transforme progressivement en une machine de règlement de comptes, une injustice débouchant sur un cauchemar.
En effet, depuis la comparution des anciens dignitaires devant cette juridiction spéciale, le procureur n’a pu montrer une seule preuve attestant l’implication de ces cadres dans des cas de malversations financières. Il n’est pas superflu de mentionner avec force que le procureur spécial vient de perdre encore dans ce bras de fer l’opposant à l’ancien président de l’assemblée nationale Amadou Damaro Camara.
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Et dailleurs, la plupart des observateurs s’accordent à dire que le procureur spécial de cette juridiction fait un travail torché. J’avais, à maintes reprises, souligné dans l’une de mes publications que cette juridiction avait besoin de réformes nécessaires visant à rassurer la communauté nationale et internationale, mais également en vue d’agir conformément aux principes et des lois.
Chaque fois qu’un jugement est prononcé en faveur des cadres, le procureur spécial, defenseur des intérêts de la société guinéenne sort ses griffes en contestant la décision tendant à les maintenir dans les geôles. Il faut par ailleurs mentionner que son agissement jette un discrédit sur la confiance que de certains citoyens sur le fonctionnement régulier de cette cour. Au regard de certains doutes, le Ministre de la justice et des droits de l’homme devait insuffler un nouvea u dynamisme à cette juridiction.
Amara Traoré