À quarante huit (48) heures du coup d’envoi de la deuxième édition du festival sur le fleuve milo, les préparatifs vont bon train. Dans une interview exclusive accordée à la rédaction de invesgatorguinee, la présidente de la commission annonce les couleurs de l’édition de 2023. Dans quelques jours, la ville hospitalière de Kankan va vibrer au rythme du festival sur le fleuve milo.
C’est un évènement culturel qui mobilise beaucoup de monde vers la savane guinéenne vu son importance socioculturelle sur la ville de Kankan. Fatouma Bérété, la présidente de la commission d’organisation dévoile les grands enjeux de ce festival qui suscite déjà assez d’engouement à travers le pays et en dehors des frontières, via la diaspora guinéenne.
“Je dirai à l’instar de la première édition qu’on en vient encore à cette autre plus grandiose avec de nouvelles activités, de nouveaux invités qui viendront de tous les horizons du Mali, du Burkina Faso, du Ghana, du Sénégal, de la Belgique, de la France, de Conakry, beaucoup de communautés guinéennes y sont annoncées, comme les Bagas, les Alpulars, les forestiers, bref toute la Guinée. Cette année, on a essayé de penser plus à une homogénéité, un mixage de culture”, a- t- elle annoncé.
Poursuivante l’initiatrice du festival explicite les activités planifiées lors de cette deuxième édition. “À Kankan, il est prévu du 13 au 17 novembre, disons du lundi au vendredi prochain et durant (5) cinq jours d’activités une panoplie d’activités prévues tous les jours de 9h à 00h. Les matinées sont consacrées aux formations, aux colloques, aux conférences, aux dialogues, aux débats sur le fleuve Milo, aux formations des jeunes en création de contenu digital, aux formations des femmes en teinture et à 14 h, la foire va commencer ainsi que les activités culturelles, les prestations des troupes étrangères, des troupes guinéennes folkloriques, des concerts, des contes et légendes, donc il y aura assez d’activités. Il y’a l’hommage qui sera rendu à Emile CONDÉ, il y’a le concert de Bembeya jazz, celui de King Alasco, une lutte traditionnelle qui est prévue pendant toute une soirée”, a expliqué Madame Bérété.
Au delà de son aspect culturelle et touristique, le festival sur le fleuve milo est aussi un levier de développement pour la ville de Kankan. “Tout projet de développement commence par la formation. Pour développer une cité, il faut d’abord avoir des compétences, la connaissance. Donc voilà pourquoi, à chaque année on essaie de choisir un pont compte tenu de la modernité et du besoin réel de la jeunesse et aussi des outils que les jeunes utilisent aujourd’hui. Quand on prend les réseaux sociaux, les jeunes utilisent les réseaux sociaux mais pas à bon echéant. Nous avons pensé à une formation qui peut aider les jeunes sans beaucoup d’argent avec le peu qu’ils ont pour créer du contenu sur les réseaux sociaux. Au lieu qu’ils utilisent les réseaux sociaux pour se clacher, pour parler de politique, pour vraiment perdre du temps, ils gagneront leurs vies avec les réseaux sociaux tout en vendant leurs talents et leur savoir-faire ça c’est un projet de développement, ça permet aux jeunes d’avoir une compétence. On va penser aussi à la formation des femmes en teinture. Aujourd’hui investir sur les femmes, c’est pratiquement participer en grande partie au développement local, parce que les femmes constituent les 52% de la population et elles supportent vraiment le coût de la vie dans tous les foyers et on veut les doter de connaissances en teinture. Une spécificité qui est le “bolgolan” donc on a fait venir une formatrice du Burkina Faso qui a été formée là-bas, elle est de Kankan, mais elle ne vit pas à kankan. Comme l’année dernière, on va faire des forages pour la ville de kankan, on a un partenariat avec le Sèdè dandiaya dans le cadre du reboisement des berges du fleuve milo”.
Pour terminer la présidente de la commission d’organisation a remercier les autorités pour leur implication en vue de la réussite du festival de cette année.
“Je commence par remercier les autorités de kankan parce que sans elles, on ne pourra pas le faire déjà avant d’arriver à kankan, les autorités au niveau nationale, le président de la république son excellence colonel Mamadi Doumbouya, sans sa volonté le festival n’aurait jamais lieu ainsi que son gouvernement, les membres de son gouvernement, le premier ministre, les autorités au plan local le gouverneur, le préfet, le maire, les autorités militaires qui depuis la première édition se sont impliquées à 100% pour la réussite de ce festival. Donc, l’appel que je veux lancer à la population de Kankan, ce festival rentre dans le cadre du développement local et durable de la ville, parce que développer le tourisme c’est un développement local de la ville aussi. Cela permet à la ville de se développer, d”avoir des infrastructures adéquates à l’instar de ce que les autres ont dans leurs pays. On pleure de l’électricité, on pleure d’eaux.Quand Kankan sera une destination touristique, obligatoirement les investisseurs feront face à Kankan. Voilà l’un des objectifs de ce festival aussi. Donc nous demandons à la population de sortir massivement pour soutenir ce festival parce que ce festival on peut le tenir à Conakry ,mais si on le teint à Kankan, on estime que les retombés seront pour la population et la ville de Kankan”, a- t- elle fait remarquer.
Laye Famo Condé, Correspondant régional invesgatorguinee.