Deux sujets empoisonnement actuellement le débat politique en Guinée. Il s’agit du retrait des passeports aux membres du gouvernement par le premier ministre Dr Bernard Goumou en vue de mieux règlementer les déplacements officiels et le cas des DAAF. Interrogé ce vendredi 28 octobre 2023 par notre quotidien en ligne, Dr Mahamadou Diakité, acriviste de la société civile met le pied dans le plats des membres des forces vives de Guinée.
Le président des jeunes leaders pour une bonne gouvernance, d’entrée de jeu, pense tout d’abord que les acteurs de la transition guinéenne doivent définir les trois types de passeports. “Il y a trois(3) types de passeports, le passeport ordinaire, passeport de service et le passeport diplomatique. Le passeport ordinaire est un droit et non un privilège, il faudrait qu’une décision de justice soit prise pour retirer un passeport ordinaire à un citoyen. Le passeport de service et le passeport diplomatique, ce sont des privilèges, quand on révoque un membre du gouvernement, il doit automatiquement déposer son passeport. Ces passeports ne devraient même pas être dans les mains des hauts cadres là. Ce sont des privilèges et les privilèges ne sont pas attaquables, ce sont les pouvoirs discrétionnaires du chef de l’Etat. Ça prouve à suffisance la bonne volonté du gouvernement. C’est une bonne occasion pour ces cadres là, de laver leur honneur. Il faut rappeler que c’est une décision du procureur de la CRIEF, je pense qu’Aly Touré a des preuves “, a-t-il apporté
S’agissant de la durée de la transition, le jeune leaders a blanchi le CNRD et a flatté la classe politique dans sa majorité. “Les 24 mois, c’est un accord qui a été signé entre la CÉDÉAO et le CNRD. Tout projet, il y a des critères d’évaluation. Il y a le délai légal, 24 mois c’est ce qui nous a été présenté. Il y a le plan opérationnel, si nous prenons les 10 points du chronogramme de la transition, dans chaque point, les politiques devraient dans la foulée exiger au CNRD de leur fournir un plan opérationnel. Si nous prenons le RGPH, il peut aller d’une année à 6 mois ou 2 ans, cela n’a pas été fait. Et on ne peut parler le retour à l’ordre constitutionnel sans avoir une nouvelle constitution. Ces leaders sociopolitiques ont été plusieurs fois appelés à la table de négociation, cela n’a pas été fait. Je pense que c’est une responsabilité qui est partagée. S’il y a glissement de calendrier, on ne peut empiéter la responsabilité au CNRD”, a soutenu le président des jeunes leaders pour une bonne gouvernance.
Il a par ailleurs rappeler l’histoire de la transition de 2008-2009. “On a vu la transition de 2008-2009 comment ça été bâclée ? Ces politiques doivent être de bonne foi, pour que le CNRD puisse mener cette transition à bon train. Je les comprends, c’est de bonne guerre ! Ils veulent vite accéder au pouvoir pour continuer la corruption”, a-t-il ajouté
François Lelano pour investigatorguinee.com 621498276